Opco santé: difficultés de recrutement et d’accès aux formations
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- 14 avr. 2023
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Cette enquête réalisée par BVA auprès des établissements adhérents à l’Opco santé est un « outil de données statistiques, d’analyse et de prospective, permettant d’anticiper les évolutions des secteurs sanitaire, social et médico-social », a introduit Sandra Ianicelli, vice-présidente du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, chargée des formations sanitaires et sociales et des personnes handicapées. Selon ce baromètre, cette région employait 48 224 personnes dans l’un de ces trois secteurs, au 31 décembre 2021, soit 5,1 % de l’emploi salarié de la région. Plus de la moitié d’entre eux exerce dans le secteur médico-social, et les EHPAD sont les établissements qui accueillent le plus grand nombre de salariés.
2 646 postes vacants
La région affiche l’un des taux de rotation les plus élevés du territoire national : 15,8 %, contre une moyenne nationale déjà haute, qui atteint 13 %. Le baromètre montre que, même si près de 6 000 embauches en CDI ont été enregistrées en 2021, elles visaient très majoritairement à remplacer des départs. Plus de la moitié de ceux-ci correspondent à des démissions (53%), 15 % relèvent de départs à la retraite, et 11 % font suite à des ruptures conventionnelles. Dans ce contexte, 63 % des établissements interrogés disent rencontrer des difficultés de recrutement. Fin 2021, la région recensait 2 646 postes vacants, dont 1 355 dans les métiers du soin. Parmi les métiers les plus en tension : aide-soignant, éducateur spécialisé, infirmier, et accompagnant éducatif et social, soit un top 4 identique à celui observé au niveau national.
Difficultés d’accès à la formation, faible engouement pour l’alternance
Les diplômes d’État d’aide-soignant et d’accompagnant éducatif et social figurent pourtant parmi les principales formations continues diplômantes financées en 2020 par l’Opco santé. Ce dernier a engagé 900 actions de ce type cette année-là, sur 12 739 actions au total, dont 86 % s’inscrivaient dans le cadre du plan de développement des compétences. Mais près d’un quart des établissements déplore rencontrer des difficultés pour répondre aux besoins de formation de leurs salariés. 66 % d’entre eux souhaiteraient « bénéficier de possibilités de financement de formations plus importantes », et 62 % aimeraient pouvoir « remplacer plus facilement les salariés en formation ». Près d’un tiers suggère également de « proposer aux salariés de nouvelles modalités de formation », notamment en ligne ou en situation de travail.
Alternance, résultats en dessous de la moyenne nationale
Côté alternance, la région montre des résultats en-deçà des moyennes nationales. Seuls 20 % des établissements bourguignons franc-comtois envisagent de recruter des alternants en apprentissage en 2023, et 2 % considèrent le contrat de professionnalisation, contre respectivement 32 % et 9 % au niveau national. Et l’écrasante majorité de ces établissements (76%) qui se tournent vers ce mode de formation se trouvent dans la branche hospitalisation privée, qui concentrent moins de 15 % des effectifs du secteur.
Une étude qualitative liée à ces données statistiques est en cours de réalisation. Les résultats seront rendus début 2024.
Source : Centre Inffo - 14 04 2023
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