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Petite enfance : le futur titre professionnel ne fait pas l'unanimité

Le Syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE) goûte peu la volonté gouvernementale de créer un titre professionnel dans la filière de la petite enfance, équivalent du diplôme d'État d'auxiliaire de puériculture. Il milite pour une réingénierie pédagogique de ce dernier destinée à le moderniser. Ce titre devrait entrer en application à l'automne.


Véronique Escames, co-secrétaire générale du Syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE), ne digère pas la création du futur titre professionnel de niveau 4 dans la filière petite enfance et équivalent de l'actuel diplôme d'État d'auxiliaire de puériculture. A commencer par « le manque réel de concertation et d'implication des membres du comité de filière ou des associations professionnelles » mais aussi « l'absence d'articulation avec les diplômes déjà existants. »

Débat autour du caractère non diplômant

Du côté de l'Anamaaf (association nationale assistants maternels et assistants / accueillants familiaux), « nous nous réjouissons de la proposition d'une formation qui pourrait être plus complète et plus approfondie que le CAP AEPE (accompagnant éducatif petite enfance) », déclare Anne-Lise Ollive, administratrice.

 Les deux instances fustigent cependant le caractère non diplômant. Et le choix porté sur l'Afpa pour concevoir ce nouveau titre professionnel. « Ils n'ont aucune expertise dans la petite enfance ! », s'emporte Véronique Escames, « doit on se contenter de la médiocrité pour les générations futures ? Le choix de l'Afpa tend à le montrer, puisque l'on préfère ne pas utiliser les organismes de formation ayant une expertise en la matière », enchaîne Anne-Lise Ollive.

D'autant que le flou demeure autour du contenu de la future formation qui devrait être, selon le SNPPE, proposée « dès septembre en VAE (validation des acquis de l'expérience) dans un premier temps » notamment pour les titulaires d'un CAP AEPE.

Risque pour le public accueilli

Véronique Escames craint de voir les auxiliaires de puériculture diplômés d'État disparaître des crèches au profit des détenteurs du futur titre pro, supposément « pas assez compétents sur le plan sanitaire (...) Cela va induire plus de risques pour la sécurité et la santé des enfants. » Dit plus crûment, la peur d'auxiliaires de puériculture « au rabais » est réelle dans les rangs du syndicat.

Sous un angle RH pur, « si l'idée de départ paraît louable, il est à craindre un effet pervers de nivellement par le bas, le manque criant de personnel paraît être la principale raison de la création de cette formation, avance Anne-Lise Ollive, mais nous ne pouvons pas présumer des pratiques des employeurs concernant la valorisation de leurs employés, tant en terme de salaire que de prise de responsabilité. Espérons que le bon sens sera de mise pour valoriser et la formation et l'expérience. Les deux étant des éléments essentiels pour un professionnel compétent. »

 La voie de la refonte du diplôme d'Etat

Aux yeux du SNPPE, une autre voie est possible : celle de la réingénierie pédagogique de l'actuel diplôme d'État d'auxiliaire de puériculture, afin de dépoussiérer sa maquette.

 « Ce diplôme a été créé après-guerre [39-45], pour répondre à un problème de mortalité infantile, retrace Véronique Escames, aujourd'hui le côté hygiéniste n'est plus nécessaire, la plupart des enfants sont sains. » Elle plaide pour une intégration plus poussée de compétences liées au développement psychologique et physique de l'enfant, « quitte à rallonger peu plus [la durée de la formation]. ».


Source : centre Inffo - 02 06 2025

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