Vélo : mieux accompagner un secteur en transition
- Administrateur

- 6 juin
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La branche des services de l'automobile, la DGEFP (Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle) et Opco Mobilités publient trois études prospectives réalisées dans le cadre de l'engagement de développement de l'emploi et des compétences Cycles signé en avril 2023. De quoi mieux anticiper l'évolution du secteur alors que celui-ci traverse une zone de turbulences.
Hasard du calendrier, les travaux issus de l'Edec Cycles de 2023 sont publiés alors que l'Observatoire du cycle de l'USC [ 1 ] révèle un marché à la baisse. De même que la digitalisation à marche forcée imposée par le confinement connaît aujourd'hui un repli, l'intérêt massif pour le vélo manifesté par les Français en sortie de Covid-19 semble s'être amoindri en 2024, avec un recul de 12 % du nombre de cycles vendus en France et de 8 % du chiffre d'affaires. Et c'est dans ce contexte d'un marché redevenu plus concurrentiel que paraissent trois études réalisées en collaboration avec la branche professionnelle et l'Anfa.
Un métier plus complexe
La première, dédiée à l'étude des pratiques et de de l'évolution des usages de la mobilité, propose des scénarios prospectifs sur les besoins en qualifications, compétences et formations. Évolutions techniques et technologiques d'un côté, diversification du marché de l'autre (vente aux particuliers, flottes d'entreprise ou de collectivité, …), la complexité croissante du marché entraîne des évolutions et des développements de métiers, avec notamment de nouvelles compétences de service et des responsabilités accrues pour les responsables de magasin.
Recherche polyvalence
Consacrée aux conditions d'une attractivité et d'une fidélisation réussie, la deuxième étude révèle que les difficultés de recrutement sont moins dues à des problématiques d'orientation – le vélo est un secteur passion pour plus de 8 répondants sur 10 -, qu'à l'inadéquation des parcours de formation. Du côté des employeurs, l'étude souligne que la petite taille des entreprises requiert des professionnels ayant un niveau de compétence, de polyvalence et de maturité importants que ne détiennent pas toujours les sortants de formation. D'où des axes d'amélioration évoquant des formations plus longues avec des compléments (VAE, nouvelles technologies). Au-delà, ce sont aussi les conditions d'emploi (rémunération, évolution professionnelle et développement de compétences) qui sont évoquées par les employés du secteur comme frein à l'attractivité et à la fidélisation. À souligner toutefois que près de 91 % des personnes en emploi se déclarent « tout à fait » (48,4 %) ou « plutôt satisfait » (42,5 %) de leur situation de travail.
Évolution technologique
Le focus technologique, objet de la troisième étude, témoigne de l'impact de l'essor des VAE (vélos à assistance électrique) sur l'évolution du métier et des besoins de compétences. Si les trois quarts des entreprises se déclarent confiantes dans leur capacité à s'adapter, elles n'en expriment pas moins des besoins pour y faire face. Au premier rang desquels, des formations continues modulaires d'actualisation des compétences (66 %), des aides financières pour l'adaptation des ateliers (63 %) et des formations initiales plus longues et spécialisées pour mieux appréhender les évolutions technologiques (51 %).
ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES En complément des études, Opco Mobilités signale deux outils d'accompagnement à destination des entreprises développés dans le cadre de l'Edec Cycles :
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Consulter les rapports d'études et synthèses :
opcomobilites.fr/espace-observatoires/travaux-et-etudes-de-branches/services-de-lautomobile#c25368
Source : Centre Inffo - 06 06 2025







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