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Un milliard d’euros annuels débloqués pour les lycées professionnels

Éclipsé par la réforme des retraites, le projet de transformation du lycée professionnel, qui a fait l’objet d’une concertation fin 2022, vient d’être remis sur les rails par le président de la République. Lors de son déplacement le 4 mai au lycée Palissy de Saintes, qui fait partie d’un campus des métiers et des qualifications du secteur ferroviaire, Emmanuel Macron a annoncé des investissements importants – près d’un milliard d’euros supplémentaires par an – pour faire de l’enseignement professionnel une filière d’avenir.

Inverser la tendance

Souvent choisie par défaut, la voie professionnelle qui forme plus de 621 000 jeunes – soit un tiers des lycéens – cumule les difficultés. Comme l’a rappelé Emmanuel Macron, parmi les jeunes qui s’orientent vers une seconde professionnelle, un tiers décroche pendant la scolarité. Et seulement, 40 % des titulaires d’un bac pro trouvent un emploi six mois après leurs parcours. Quant à ceux qui poursuivent leurs études dans le supérieur (28 %) près de la moitié abandonne en cours de route. Pour changer la donne, une série de mesures seront progressivement mises en place pour lutter contre le décrochage, favoriser l’insertion professionnelle ou sécuriser les poursuites d’études.

Suivi des élèves renforcé

Outre les initiatives destinées à mieux informer les jeunes et leurs familles, telles que les temps de découverte des métiers au collège ou la diffusion d’informations sur les débouchés, l’accompagnement des lycéens sera renforcé pendant leurs parcours. Soutien en petits groupes sur les savoirs fondamentaux, cours optionnels, possibilité d’être réorienté en cours d’année en cas de difficultés : « il s’agit de permettre à chaque lycée de faire du sur-mesure et d’apporter la bonne réponse aux élèves », résume Emmanuel Macron.

Révision de la carte des formations

Pour atteindre l’objectif de « 100 % d’insertion », une révision de la carte des formations va être engagée avec les Régions, les branches professionnelles et autres acteurs de terrain. Ce travail qui débutera dès cette année s’appuiera sur les indicateurs d’insertion et l’analyse des besoins en compétences actuels et à venir dans les territoires et les bassins d’emploi « en associant chaque établissement ». Les fermeture ou ouvertures de formations ne seront pas décidées depuis Paris, assure le président de la République, mais avec « toutes les parties prenantes : enseignants, acteurs économiques et collectivités. » Objectif : « arriver à une carte des formations dynamique », en mobilisant les moyens du plan France 2030 et les Régions.

Une année de terminale repensée

Accroître les taux d’insertion passera aussi par des actions de mentorat pendant la scolarité et une adaptation des parcours en fonction des choix d’orientation des lycéens. Pour ceux qui souhaitent entrer dans la vie active après avoir décroché leur bac, la durée des stages en terminale sera augmentée de 50 % pour passer à 12 semaines. Et ils seront accompagnées par Pôle emploi – demain France Travail – pendant toute l’année scolaire. Ceux qui veulent se lancer dans des études supérieures bénéficieront de quatre semaines de cours supplémentaires pour préparer leur BTS. Cette réorganisation de la terminale « sera effective pour les élèves qui entrent en 1ère pro en septembre 2023 », précise Emmanuel Macron. Des formations complémentaires d’un an permettant de décrocher des spécialisations professionnelles seront par ailleurs déployées pour développer des compétences supplémentaires après l’obtention du bac et favoriser ainsi l’employabilité des jeunes.

Un bureau des entreprises dans chaque lycée

L’ensemble de ces mesures passera comme annoncé lors de la phase d’élaboration de la réforme par des relations plus étroites entre le monde éducatif et la sphère économique. Pour favoriser ces synergies, « nous allons mettre en place à la rentrée 2023, un bureau des entreprises dans chaque lycée professionnel », annonce Emmanuel Macron. Pilotées par un acteur du marché de l’emploi ou un enseignant en charge des relations avec les entreprises, ces structures seront chargées de développer les partenariats et de trouver des stages pour les lycéens. Pendant ces périodes d’immersion en entreprises, les jeunes toucheront une indemnité (50 euros par semaine en 1ère année de CAP et en classe de seconde, 75 euros par semaine en 2ème année de CAP et en classe de première, 100 euros par semaine en terminale). Ces indemnités de stage, « une mesure de justice et de mérite » seront prises en charge par l’État.

Valoriser l’engagement des enseignants

Pour mobiliser les enseignants, qui ont exprimé à plusieurs occasion leur hostilité à cette réforme, le président de la République a mis l’accent sur la reconnaissance de leur engagement. En plus des revalorisations de salaires « sans condition » prévues pour l’ensemble des enseignants (entre 1 100 et 2 600 euros net par an), les professeurs des lycées professionnels qui s’engagent dans de nouvelles missions bénéficieront d’augmentation pouvant atteindre 7 500 euros bruts par an. Des mesures en faveur de la formation continue des enseignants et des chefs d’établissements sont également prévues.


Source : Centre Inffo - 05 05 2023

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