Réseaux télécoms : des besoins de formation croissants
- Administrateur

- 5 févr. 2024
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Quelles seront les compétences requises, les nouveaux métiers, et donc les formations nécessaires dans le secteur des infrastructures numériques au cours des prochaines années ? Plusieurs acteurs du secteur ont tenté de répondre à ces questions, dans le cadre d’une table ronde, organisée par le Centre Afpa de Chevigny-Saint-Sauveur (Cote d’or), jeudi 1er février.
Le Plan France Très Haut Débit, initié en 2013, prévoit une couverture par la fibre optique de l’ensemble du territoire d’ici 2025. Avec 37 millions de prises raccordables, le taux d’avancement de ce plan atteint aujourd’hui 86 %. Pour le terminer, ainsi que pour assurer de nouveaux chantiers, 33 000 emplois devraient être créés dans le secteur des infrastructures numériques d’ici 2030, selon une étude prospective parue en mars 2023. « Cette étude dénombre 5 marchés sur lesquels les besoins en formation sont énormes : la finalisation du réseau de la fibre, mais aussi le décommissionnement du réseau cuivre, les réseaux mobiles, les réseaux locaux d’équipements connectés, et enfin, les data centers », a listé Marc Leblanc, président de la plate-forme Objectif Fibre, qui regroupe les principales fédérations professionnelles de la fibre. « L’objectif est de conserver dans la filière les talents que nous avons recrutés dans le numérique pour la fibre. Il est important de ne pas perdre ces compétences », a-t-il ajouté. Pour ce faire, la formation apparaît comme un outil fondamental.
Améliorer l’attractivité du secteur pour former davantage
52 centres de formation sont aujourd’hui référencés par Objectif Fibre sur le territoire français, dont celui de l’Afpa de Chevigny Saint-Sauveur. « La Région Bourgogne Franche-Comté (BFC) propose aussi d’autres formations de techniciens de premiers niveaux », a complété Elise Kabantchenko, directrice formation des demandeurs d’emploi en BFC. Différentes typologies de formations sont ainsi proposées dans le secteur : titres professionnels, certificats de qualification professionnelle, mais aussi des formations non certifiantes ni qualifiantes, développées par les organismes de formation, en partenariat avec les Opco (opérateurs de compétences) et les entreprises. Elise Kabantchenko a toutefois souligné le manque d’attractivité de certaines de ces formations : « Moins de 60% des places disponibles dans les formations de la Région ont été consommées en 2023, c’est pourquoi nous avons resserré l’offre en 2024. » L’amélioration de l’attractivité de la filière, mais aussi sa féminisation et son inclusivité, apparaissent donc comme des enjeux cruciaux pour parvenir à pourvoir les futurs besoins de recrutements, a relevé Pascal Goin, rapporteur du comité stratégique de filière des infrastructures numériques. Autres défis : la cartographie des emplois et des compétences existantes et nécessaires pour les années à venir, et l’adaptation de l’offre de formation. Côté financement, la Région, les Opco, ainsi que France Travail ont fait savoir que différents dispositifs étaient d’ores et déjà déployés pour financer des formations dans ce secteur.
Source : Centre Inffo - 05 02 2024







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