Métallurgie, objectif 100% de CQPM enregistrés au répertoire national
- Administrateur
- 19 janv. 2024
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Accès via l’apprentissage, lissage des critères et des durées d’enregistrement… Des représentants des branches textile et métallurgie expliquent et illustrent l’étude Medef-CPME-U2P relative aux certifications de branches. Laquelle préconise un traitement équitable de ces certifications, comparativement aux titres ministériels.
Que seul un certificat de qualification professionnelle de branche (CQP) sur deux soit déposé au Répertoire nationale des certifications professionnelles, comme l’a pointé l’étude Medef-CPME-U2P, est « curieux, mais s’explique », analyse Xavier Royer, conseiller du vice-président emploi formation de l’UIT, animateur du comité CQPI [ 1 ]. Selon, lui, les branches qui ont des CQP de petit flux et à faible impact « n’y voient pas l’intérêt », d’autres branches « jettent l’éponge devant la complexité » de l’inscription et préfèrent passer en autogestion. D’autres enfin préfèrent une gestion autonome sans accès CPF.
CQP qualitatifs
Or, poursuit-il, rendre accessibles les CQP via l’apprentissage est tout à fait « possible et naturel », car la population des CQP est souvent de 1er niveau/ CAP, parfois bac pro, peu sont de niveau BTS. L’apprentissage serait donc « la bonne formule ». La construction des CQP étant « très correcte, très sérieuse, très qualitative », on devrait donner les mêmes droits et accès aux CQP qu’aux diplômes d’État.
100 % des CQP au RNCP ?
Un avis totalement partagé par David Derré, directeur emploi formation UIMM. A ce jour, sur 133 CQP métallurgie actifs, 80 sont enregistrés au RNCP, et en 4 ans, depuis la réforme de 2018, 95% de ces CQP ont été « révisés » selon le cahier des charges de France compétences : référentiel, activité, évaluation, blocs de compétences… « Nous sommes passés de 7 à 8 révisions par an à 30. C’est historique et énorme et notre objectif politique est d’avoir 100 % des CQPM enregistrés au RNCP », justifie David Derré. En moyenne, le taux d’enregistrement des CQP au RNCP est de 50 %, « il est de 80 % pour la métallurgie ». Grâce à la téléprocédure et aux échanges de datas, le dialogue est « permanent » avec France compétences.
Durée inégale
Néanmoins, le problème, selon l’UIMM, c’est la durée d’enregistrement, qui est en moyenne de 2/3 ans, alors qu’elle est de droit de 5 ans pour les diplômes Education nationale, « quelles que soient la qualité et l’insertion professionnelle ». Les fédérations d’employeurs réclament une équité de traitement : « c’est dans l’intérêt général d’avoir une visibilité sur le long terme de toutes les certifications ».
Doctrine trop exigeante
La réforme de 2018 a « obligé tout le monde à monter en expertise et en professionnalisme » sur la construction des titres selon la doctrine de France compétences, mais « cela ne va pas assez vite, le délai d’adaptation des branches est plus court que celui des titres ministériels, et le niveau d’exigence excessif de France compétences » risque de décourager la construction de CQP: France compétences doit être « plus raisonnable » en doctrine.
Environ 100 000 personnes sont certifiées par an sur l’ensemble des 900 CQP de toutes les branches. « Ce n’est pas négligeable, ni neutre. Tout cela devrait être réglé pour la rentrée 2025 », souhaite David Derré.
Source : Centre Inffo - 19 01 2024
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