Les certifications au service des parcours (table ronde Afpa)
- Administrateur

- 3 juin 2024
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Différentes certifications existent pour les métiers de la filière de la formation, et permettent de former et d'intégrer des salariés en deuxième partie de carrière dans un secteur qui peine à recruter. Présentation lors d'une journée relative à la filière des métiers de la formation organisée par l'Afpa, jeudi 30 mai.
La politique de certification du ministère du Travail, mise en œuvre par l'Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes), permet « de favoriser l'insertion professionnelle, la sécurisation des parcours et la compétitivité des entreprises », expliquait Catherine Gervaise, directrice de la pédagogie Afpa, pour la DGEFP (Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle), lors de la journée de la filière des métiers de la formation organisée par l'agence, jeudi 30 mai. Pour la filière, les deux principales certifications sont le titre FPA (formateur professionnel pour adultes) et la certification maître d'apprentissage/tuteur d'entreprise. Les titres sont actualisés « a minima tous les 5 ans » pour tenir compte de l'évolution du marché du travail. Créé en 2003, le titre FPA a été réactualisé en avril 2023 et intègre désormais la multimodalité, le tutorat à distance, la facilitation pédagogie ou encore la prise en compte du handicap. Ce titre généraliste « est centré sur la pédagogie », détaille Catherine Gervaise, et correspond à des personnes « qui ont déjà une expérience métier ou accompagnement », plutôt en deuxième partie de carrière. Ce titre « permet une formation sur le temps long » et assure une très bonne insertion dans l'emploi (83%). 91% des compétences acquises sont mise en œuvre dans le quotidien et les employeurs en sont satisfaits à 86%.
Logique de reconversion, à l'armée
Le ministère des Armées s'est saisi des certifications « dès ses débuts », raconte Maud Laoubi, cheffe de la section certification professionnelle et VAE (validation des acquis de l'expérience) au sein de ce ministère. En effet, ce dernier s'est toujours « inquiété » de la reconnaissance des compétences que les militaires pouvaient faire valoir dans le secteur civil. Avec la professionnalisation de l'armée, le dispositif a ensuite servi « dans une logique de reconversion ». Mais depuis 2015, et la baisse des effectifs de l'armée, « il a fallu recruter ». La politique de certification est donc devenue un enjeu d'attractivité et de fidélisation. Alors qu'un militaire reste en moyenne 10 ans dans l'armée, il faut réfléchir « à la transférabilité des compétences ». Le ministère des armées propose une quinzaine de certifications, sur des compétences transverses ou techniques.
Difficile recrutement de formateurs
Laurence Martin, déléguée nationale du réseau des APP (ateliers de pédagogie personnalisée) a exposé le travail entrepris pour « rendre visible ce qui se passe en APP », par la création de deux certifications : l'une pour les formateurs (formateur facilitateur de l'apprentissage), l'autre pour les apprenants (apprenant agile). « L'expertise spécifique du formateur, qui met l'apprenant au cœur de ses apprentissages, restait confidentiel ». Quant à l'apprenant, il peinait à valoriser le travail entamé en APP sur le marché du travail. « Le circuit des certifications manquait de la partie de ce nous proposons », ajoute Laurence Martin. Or, alors que le recrutement des formateurs aux profils classiques est déjà compliqué, « ceux qui ont les compétences que nous recherchons l'est encore plus ». Les deux certifications sont en attente pour intégrer le répertoire spécifique.
Candidats à la recherche d'une formation théorique
Jérôme Mbiatong, maître de conférences en sciences de l'éducation et de la formation à l'université Paris-Est Créteil a présenté le master Meef pratiques et ingénierie de formation accessible en formation continue. Celui-ci vise « des candidats à la recherche d'une formation théorique et ont besoin d'un diplôme universitaire, qui leur assure une reconnaissance qui dépasse le cadre de leur secteur ». Le modèle, en alternance, permet d'assurer « d'articuler la théorie avec le terrain ». Ainsi, les apprenants doivent notamment réaliser un projet tutoré qui vise à « résoudre un projet concret et réel ». L'idée est aussi de « développer la réflexivité des stagiaires ».
Source : Centre Inffo -03 06 2024







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