La Fédération des ascenseurs veut accueillir des compétences de l'étranger
- Administrateur

- 1 nov. 2024
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Appel à des professionnels étrangers et demande de soutien financier des Régions aux lycées professionnels formant les ascensoristes : la Fédération des ascenseurs fait le constat de tension sur les compétences et propose ses pistes d'action.
La Fédération des ascenseurs a présenté, lors d'une conférence de presse organisée le 15 octobre, son « manifeste », un recueil de demandes économiques, techniques et sociales à l'adresse des pouvoirs publics, des sociétés d'habitats, des associations de propriétaires… « Il faut ouvrir nos métiers aux professionnels étrangers, en officialisant la reconnaissance du métier d'ascensoriste comme métier en tension, en particulier dans les régions Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Auvergne-Rhône-Alpes », affirme Olivier Rouvière, président de la Fédération des ascenseurs [ 1 ] et directeur général d'Otis. Ces professionnels étrangers pourraient, selon lui, venir de « Chine, d'Inde et d'Europe de l'Est ».
La formation, un enjeu de taille
Dans son manifeste, la fédération exprime d'autres demandes en matière de formation. Elle souhaite ainsi que « les Régions renforcent leur support financier pour les plateaux techniques dans les lycées et CFA » et appelle à des mesures spécifiques de gestion de compétences. Elle demande par ailleurs l'inscription de la rénovation des ascenseurs dans les plans pluriannuels de travaux et les diagnostics techniques globaux des habitats, mais n'envisage pas, en revanche, de créer une politique de branche via l'instauration d'une contribution conventionnelle de financement de la formation professionnelle. Selon la fédération, le secteur d'activités qu'elle représente a besoin de 1 500 nouveaux professionnels chaque année pour entretenir les 645 000 ascenseurs installés en France. « 100 millions de trajets sont effectués chaque jour, et chaque année, entre 10 000 et 12 000 nouveaux appareils sont installés : il est essentiel d'avoir des équipes compétentes et réactives », justifie Alain Meslier, délégué général de la fédération. Pour Olivier Rouvière, « la formation, c'est le nerf de la guerre. »
Une offre de formation insuffisante
A ce jour, 18 lycées professionnels préparent le bac technologique avec mention complémentaire ascensoriste, et 12 lycées proposent depuis 2022 un BTS ascensoriste demandé par les diplômés bacheliers ou les salariés en poste désireux d'évoluer en termes de reconnaissance de compétences. Une capacité de formation qui s'avère insuffisante : cela représente environ 300 profils par an. Pour faire face aux besoins croissants en compétences, la filière qui est rattachée à la convention collective de la métallurgie a de plus en plus recours à l'alternance, une modalité de formation qui était déjà développée dans son périmètre avant la loi de 2018, comme dans la plupart des secteurs industriels. Autre dispositif de plus en plus mobilisé : la préparation opérationnelle à l'emploi individuelle (POEI), utilisée pour accompagner la reconversion de mécaniciens venus des transports. Par ailleurs, les grands groupes du secteur - Otis, Koné, Schindler, TKE, etc. - disposent d'écoles internes. Mais la somme de ces efforts ne suffit pas, à ce stade, à répondre à tous les besoins.
Source : Centre Inffo - 30 10 2024







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