France Travail : la FAS plaide pour un « plein-emploi solidaire »

La possibilité d’en finir avec le chômage de masse ? Une excellente nouvelle. Mais à une condition, selon la Fédération des acteurs de la solidarité : que le plein-emploi n’exclue personne. Le principal risque identifié : la stigmatisation des hommes et femmes les plus éloignés de l’emploi. Leur formation, et celle des travailleurs sociaux qui les accompagnent, contribuera à une meilleure prise en charge et donc à une insertion plus réussie.

« Il n’y a pas de bataille plus centrale pour gagner en compétitivité économique et en cohésion sociale. » Le 16 juin, en invité inattendu de la Fédération des acteurs de la solidarité à l’issue de son assemblée générale, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, s’est félicité des progrès réalisés dans le domaine de l’apprentissage ces dernières années, et a espéré des avancées similaires en matière « de formation professionnelle des adultes et au sein de l’education nationale ».

La fin du chômage de masse unanimement saluée

Au cours de cet après-midi d’échanges, la Fédération a plaidé pour un « plein-emploi solidaire », pour que cette réduction du taux de chômage « ne laisse personne au bord du chemin ». La crainte de ce grand acteur de l’insertion sociale et professionnelle : que la fin du chômage de masse et la création de France Travail ne conduisent à une stigmatisation toujours plus grande des personnes qui demeurent éloignées de l’emploi et à une « pression idéologique) exercée sur elles.

Pascal Brice, le président de la FAS autant que le gouverneur de la Banque de France, se sont félicités de la disparition du chômage de masse, un atout pour l’insertion. Mais pour qu’elle bénéficie réellement à tous, il a semblé important de mettre l’accent sur la formation. Des personnes en fonction des postes qui recrutent. Mais aussi des travailleurs sociaux qui les soutiennent.

Des recherches action pour fluidifier les parcours

Pour apporter sa pierre à l’édifice d’une plus grande fluidité des parcours des personnes qu’elle accompagne, la FAS lance plusieurs recherches action. Dont une sur le Contrat d’emploi jeunes (CEJ) jeunes en rupture, et une sur l’amélioration de l’accès à l’Insertion par l’activité économique des publics accueillis dans des hébergements d’urgence.

Dans ce dernier cadre, l’accent est mis sur les ateliers et chantiers d’insertion et sur les AHI (Accueil hébergement insertion). Des études de terrain, qui porteront leurs fruits à moyen terme.

Source : Centre Inffo - 22 06 2023