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Compétences numériques au travail : des lacunes à combler pour 60 % des actifs

Trois actifs sur cinq ne disposent pas des compétences numériques nécessaires à leur autonomie professionnelle. C'est le bilan du premier observatoire réalisé par la plateforme d'évaluation et de développement des compétences numériques, Pix. Un constat alarmant à l'heure où l'intelligence artificielle monte en puissance dans les organisations.


« Mobilisation générale des pouvoirs publics, des employeurs et des associations », c'est ce qu'appelle de ses vœux, Benjamin Marteau à la lecture des résultats du premier observatoire réalisé par Pix, la plateforme d'évaluation et de développement des compétences numériques qu'il dirige. Présentée mardi 11 mars, cette étude montre que 60 % des personnes en emploi ne disposent pas des compétences numériques nécessaires à leur autonomie professionnelle. Autrement dit, elles n'ont pas les bases suffisantes pour un usage efficace et sécurisé des outils numériques les plus répandus dans les organisations. Cet état des lieux a été dressé à partir des tests effectués par un échantillon représentatif de 1 900 actifs qui ont passé une sélection de 31 épreuves issues de la plateforme Pix.

20 % des actifs en grande difficulté

Dans le détail, ces évaluations ont permis d'identifier quatre types de profils. 20 % des actifs s'avèrent en « grande difficulté » face à des tâches professionnelles courantes (enregistrer un document dans un dossier, accéder à un intranet, gérer leurs congés en ligne). « Une situation qui peut avoir un impact sur leur capacité à agir et se traduire par de la souffrance au travail », remarque Marie Bancal, directrice adjointe de Pix. 40 % des répondants ont une maîtrise limitée des outils les plus répandus. Ces utilisateurs dits « débutants » sont en mesure d'effectuer des opérations simples. Mais ils s'avèrent moins à l'aise quand il s'agit d'utiliser des outils de travail collaboratifs et ils sont peu au fait des questions de cybersécurité. Parmi les répondants, 23 % s'avèrent « autonomes » : ils disposent d'un bagage suffisant pour effectuer la plupart des tâches courantes et sont en mesure de s'adapter à de nouveaux outils. Seulement 15 % des répondants ont un niveau « avancé ». Il s'agit de personnes qui ont « un socle de compétences solide pour s'adapter rapidement, s'auto-former et accompagner les autres », précise Marie Bancal.

Des risques de décrochage pour certains actifs

Cette cartographie des compétences numériques des personnes en emploi cache des disparités importantes. Les ouvriers font partie des actifs qui rencontrent le plus de difficultés : seulement un sur quatre s'avère autonome, ce qui peut se révéler handicapant dans des environnements professionnels de plus en plus digitalisés. Les cadres, quant à eux, sont plus à l'aise avec les outils numériques (55 % sont autonomes) mais leurs pratiques révèlent quelques lacunes : 33 % ne savent pas repérer une tentative d'hameçonnage et 80 % ont du mal à identifier la fiabilité d'une source d'information. Seulement un tiers des cadres atteignent le niveau « avancé » alors que ces professionnels sont en première ligne pour accompagner les transformations à l'œuvre dans les organisations. Sans surprise, les jeunes sont plus à l'aise que la moyenne des répondants, même s'ils ont des progrès à faire dans l'utilisation des outils bureautiques, par exemple. Du côté des plus de 55 ans, les résultats sont plus préoccupants : deux séniors sur cinq s'avèrent en grande difficulté. Exemple, 70 % ne maîtrisent pas les outils de visioconférence. Une situation qui « accentue les risques de décrochage » en fin de carrière et soulève la question de l'accompagnement de cette catégorie d'actifs , souligne Marie Bancal.

Prise de conscience collective

Les résultats de l'étude mettent en lumière la nécessité de former régulièrement les actifs à l'heure où les transformations s'accélèrent et où l'utilisation de l'intelligence artificielle se répand dans les organisations. Les tests montrent par exemple que les questions de cybersécurité, de protection ou de fiabilité des données ou encore d'impact des technologies sur l'environnement sont globalement mal maîtrisées alors que ce sont des enjeux de plus en plus importants. Les actifs semblent cependant avoir pris conscience de l'importance de maîtriser les outils numériques. « 85 % des répondants souhaitent améliorer leurs compétences numériques, un sentiment partagé par l'ensemble des répondants quel que soit leur niveau de maturité », observe la directrice adjointe de Pix.

Former, une urgence

Ces constats montrent qu'il y a « urgence » à accompagner les actifs comme les autres publics et à « proposer des solutions de formation adaptées », souligne Benjamin Marteau. Le groupement d'intérêt public qui pilote la plateforme Pix s'y emploie. Ses équipes travaillent par exemple sur de nouveaux contenus de formation : des modules de micro-learning destinés plus spécifiquement aux débutants. Et leur travail de cartographie des compétences va se poursuivre. L'observatoire sera reconduit et élargi afin de mieux identifier les besoins en formation et guider les stratégies des pouvoirs publics, des entreprises et autres acteurs de l'évolution des compétences…


Source : Centre Inffo - 19 03 2025

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