Alternance : 1 200 offres présentées par Enedis pour 2024

Portée par les besoins issus de la transition énergétique, l’entreprise ambitionne 10 000 embauches d’ici 2027 et s’appuie largement sur l’apprentissage pour atteindre ses objectifs. Un forum virtuel organisé le 27 mars lui permettra de proposer 1 200 postes ouverts à cette modalité de formation.

La transition énergétique peut engendrer des créations d’emplois. C’est du moins ce qui semble se vérifier chez Enedis. « Deux gisements de croissance très forts nous conduisent à recruter, explique Fabien Blanc, directeur transformations, emplois, compétences. Le raccord au réseau des énergies renouvelables, et celui de toutes les infrastructures de recharge des véhicules électriques. » Dès lors, l’entreprise prévoit de conserver le même rythme d’embauche que les deux années précédentes, et d’accueillir 2 800 nouveaux collaborateurs en 2024, et 10 000 d’ici à 2027.

Parmi eux, une moitié d’alternants. Tous les niveaux de qualification sont ouverts, du CAP aux diplômes d’ingénieur. Mais nombre de bac+2 sont disponibles : « Les BTS électrotechniques représentent notre premier vivier de recrutement, indique Fabien Blanc. Ceux de maintenance des systèmes également, ou en travaux publics, management économie de la construction… »

Former pour recruter

L’entreprise forme des cohortes en lien avec ses besoins, avec l’objectif affiché de recruter 30 % des apprentis en CDI. Sur les métiers techniques, de 40 à 50 % des contrats d’apprentissage sont transformés en emplois. C’est le plus gros effectif des recrues, avec un millier, contre 200 personnes accueillies en apprentissage chaque année dans des métiers du tertiaire.

Mais Fabien Blanc le reconnaît, l’attractivité de ces métiers reste complexe et attirer les candidats demeure un « défi » pour l’entreprise. Son argument pour convaincre : « Nous avons une culture du transfert des savoirs. » Et donc des évolutions de carrière possibles, au travers de la formation tout au long de la vie. Enedis s’enorgueillit d’ailleurs de consacrer 7 % de sa masse salariale au financement de la formation professionnelle.

Des métiers encore genrés

Autre enjeu : celui de la féminisation. Là encore, un chemin non négligeable reste à parcourir. A peine plus d’un quart des salariés d’Enedis sont des femmes (27 %, contre 15 % en 2008) et l’alternance peut apporter une occasion de sensibiliser les jeunes filles à des professions auxquels elles ne penseraient pas spontanément du fait de « préjugés à l’’encontre des métiers techniques », estime Fabien Blanc. A ses yeux, le sujet du genre doit être travaillé à l’échelle de la filière, pas uniquement de l’entreprise.

Enedis organise toutefois à son échelle, le 27 mars, un forum virtuel de l’alternance. 1 200 offres seront mises en ligne et pour la 4e édition de ce salon à distance, les mille candidats espérés pourront échanger avec des professionnels sur les métiers, consulter les annonces de recrutement… Et bien entendu postuler !