Réfugiés ukrainiens :des cours de français langue étrangère tournés vers l’insertion professionnelle
- Administrateur
- 11 mai 2022
- 2 min de lecture
Financées par Pôle Emploi et dispensées par le réseau des Greta, des formations spécifiques ont été imaginées dans l’académie de Nice à destination des personnes déplacées venues d’Ukraine. Des femmes, dans leur écrasante majorité, soucieuses de travailler le temps d’un séjour en France qu’elles espèrent précéder leur retour au pays.
Des cours de français langue étrangère mais adaptés à un environnement professionnel. C’est ce que propose le réseau des Greta au sein de l’académie de Nice. Ces formations sont financées par Pôle Emploi. Après celle de Versailles, c’est cette académie qui accueille le plus de personnes venues se réfugier en France après avoir dû quitter l’Ukraine, en guerre depuis le début de l’invasion russe du 24 février dernier.
Au moins 700 personnes formées en 2022 « L’idée consiste à les rendre capables de répondre à une offre d’emploi et de leur apporter du vocabulaire en lien avec les métiers en tension dans notre région », indique Emmanuel Didier, directeur régional adjoint de l’académie pour la formation professionnelle initiale et continue. Le bâtiment, le service à la personne, ou encore l’hôtellerie restauration comptent parmi les recruteurs potentiels identifiés. De quoi séduire les publics ukrainiens concernés ? Ce sont quasi exclusivement des femmes, très diplômées. Médecins, pharmaciens, souvent détentrices d’un bac+5 a pu observer Estelle Renevier, conseillère en formation continue, en charge des enseignements transversaux pour le département des Alpes-Maritimes. Mais dans le même temps, elle note leur volonté de travailler rapidement et de « rendre service » au territoire qui les accueille. D’ici l’été, 350 personnes devraient ainsi avoir reçu les 290 heures de cours (contre 270 pour les formations classiques en FLE (français langue étrangère), la différence tenant à ce module professionnel spécifique). Et sur le second semestre, des effectifs à tout le moins identiques se profilent. Ensuite ? « Nous avons une visibilité à six mois, pas davantage », indique Emmanuel Didier. Cinq formatrices recrutées Pour absorber, et à ce rythme, cette forte demande, le Greta a dû trouver des formateurs russophones et parlant également Ukrainien. Cinq formatrices ont ainsi été recrutées. Rejointes par des traductrices, et des adjointes parlant également ukrainien, pour faciliter l’insertion et les échanges. « C’est ce qui a été le plus complexe, note Emmanuel Didier, et en même temps, puisque nous accueillons des Ukrainiens et des Russes de longue date dans notre région, cela ne s’est pas avéré insurmontable. » Les deux responsables estiment intervenir dans un contexte propice. D’abord celui de la reconnaissance depuis plusieurs années par Pôle Emploi, avec qui ils mènent des actions communes depuis 3 ans. Mais aussi celui d’une région qui, par sa situation géographique, est dotée d’une solide expérience en matière d’accueil des populations déplacées. « C’est un sujet auquel nous sommes sensibles en permanence », conclut Emmanuel Didier.
Source : Centre Inffo - 11 05 2022
Commentaires