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« Ne pas céder au technosolutionnisme » (Philippe Murat, DGEFP)

Dans un contexte de bouleversement du secteur, les organismes de formation sont appelés à évoluer pour s'adapter à des besoins émergents. C'est ce qui est ressorti d'une table ronde lors de la journée de la filière des métiers de la formation, jeudi 30 mai.  


« Les organismes de formation sont dans une situation de pression de la concurrence, avec de nouveaux acteurs, un cadre juridique libéralisé et une définition plus large des actions de formation », soulignait Aurélia Bollé, déléguée générale du FFFOD (Forum des acteurs de la formation digitale) lors de la journée de la filière des métiers de la formation organisée par l'Afpa jeudi 30 mai. L'émergence de nouvelles technologies, notamment l'IA (intelligence artificielle) générative, bouscule encore les pratiques. Face à ces transformations, Aurélia Bollé remarque des différences selon les structures : les plus petites, agiles, et les plus grandes, dotées de moyens, ont réagi rapidement dans l'hybridation. En revanche les structures de taille intermédiaires ont encore un virage à prendre. Si 80% des acteurs sont entrés dans une démarche de digitalisation « la marge de progression est importante ». Les acteurs progressent sur la multimodalité, « mais 51% n'ont toujours pas de plan d'accompagnement au changement ». La promesse du digital était de permettre une meilleure individualisation des parcours, « mais ce n'est pas encore le cas ».

Gare au technosolutionnisme

Philippe Murat responsable de projets Afpa pour la DGEFP (Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle) appelle lui à ne pas céder trop facilement au « technosolutionnisme ». Les nouvelles technologies, l'IA aujourd'hui, le métavers il y a peu, arrivent très rapidement, bien plus que la capacité de changement des organismes. En outre, certains « font miroiter beaucoup de possibilités », sans savoir si elles sont réelles ou pas. Or, la véritable question, pour Philippe Murat est « quel problème veut-on résoudre », pour savoir comment la technologie peut aider.

Approche réflexive sur le travail

« La première compétence attendue des formateurs n'est pas de transmettre ce qu'ils connaissent de leur champ professionnel mais bien d'apprendre aux jeunes à poser une approche réflexive sur leur travail », relevait Jacques-Olivier Henon, directeur des politiques de formation et de l'innovation pédagogique du CCA BTP. La réflexivité est aussi le maître mot de l'Afest -désormais reconnu par la loi comme action de formation- comme l'expliquait Anne-Lise Ulmann, maîtresse de conférences en sciences de l'éducation et de la formation au Cnam.

Le formateur, porteur de la manière de réfléchir

La dimension réflexive, de prise de distance par rapport à l'action, est indispensable pour sa mise en place. « Quand l'Afest est bien construite, elle amène à un partage des questions professionnelle en interne, et permet d'aller vers une organisation apprenante, ou chacun peut apprendre de l'autre. Dans ce cadre, il n'y a pas besoin de certification. » Le formateur, lui, est « porteur de la manière de réfléchir », sa plus-value réside « dans sa capacité à construire les conditions d'une réflexion sur le travail ». Pour Anne-Lise Ulmann, si les certifications peuvent être intéressante pour reconnaître et valoriser des compétences, « il ne faut pas tout enfermer dans un espace certifiant au risque d'exclure encore plus ceux qui n'ont que peu accès à la formation. »


Source : Centre Inffo - 03 06 2024

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