La filière automobile du Grand Est redoute la panne sèche
- Administrateur
- 4 nov. 2024
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Pris entre l’arrêt programmé de la fabrication des véhicules à moteur thermique, une concurrence chinoise qui se déchaîne et un consommateur qui ne veut pas acheter ce que le marché lui propose, les sous-traitants de la filière automobile dans le Grand Est sont confrontés à une situation inédite. Et les dégâts ont déjà commencé.
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Déjà des fermetures dans le Grand Est
Dans le Grand Est, ce virage industriel, nécessaire pour passer de la fabrication des véhicules thermique vers des voitures électriques, certains l’ont déjà manqué. Depuis 2018, le site Novares de Strasbourg n’enregistrait plus de commandes venant de Stellantis. L’activité de fabrication de composants plastiques, tombée de 3,75 millions d’euros par mois à 1 million d’euros par mois, avait retrouvé des couleurs suite à l’incendie de Zebrak, en République tchèque : après le sinistre, le site strasbourgeois avait pris le relais et fourni les composants plastiques destinés à Stellantis, dont l’usine de Mulhouse, et l’usine tchèque de Toyota à Kolin. Mais pour le groupe Novares (1,2 milliard d’euros de CA en 2022), cette bouffée d’oxygène apporté au site strasbourgeois n’était que temporaire : la récente mise en service d’une nouvelle entité à Cerhovice, en République tchèque, a contribué à affaiblir l’entité alsacienne et ses 126 emplois, voués à disparaître.
La faillite d’un équipementier allemand qui perturbe l’usine mosellane d’Ineos
Après l’été, les syndicats de Novares voulaient encore se raccrocher à un espoir : celui de travailler pour Ineos et son Grenadier, un 4x4 rustique, imaginé par Sir Jim Ratcliffe, produit dans l’usine mosellane d’Hambach. Mauvaise pioche. Fin septembre, le groupe britannique s’est vu contraint de mettre en pause la production, du fait de la faillite de l’équipementier Recaro Automotive, fournisseur des sièges du 4x4 Grenadier du groupe britannique Ineos (CA : 59,5 Md€ ; 25 000 salariés). Les 1 300 salariés ont été placés en chômage partiel, faute de solution pour mettre sur la route un véhicule complet. La communication d’Ineos Automotive a confirmé que le niveau des stocks "ne permettait pas de continuer la production", rendant la mise au point mort inévitable....
Source : Journal des entreprises - 04 11 2024
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