La branche de la métallurgie déploie son « référent classification »
- Administrateur
- 30 mars 2023
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La nouvelle classification de la métallurgie génère ses propres experts certifiés, pensés pour être les garants du nouveau système, dans les PME notamment. Un millier de certificats ont été délivrés jusqu’à présent.
Depuis le mois d’octobre dernier, le catalogue des certificats de compétences professionnelles de la métallurgie (CCPM) s’est enrichi d’une nouvelle référence un peu particulière : le CCPM « référent classification des emplois dans la métallurgie ». « Ce CCPM, élaboré paritairement, est une des clés pour un déploiement cohérent et de qualité de notre nouvelle classification », explique Patrice Mimenza, directeur rémunérations et système de classification à l’Union des Industries et métiers de la métallurgie (UIMM).
Un outil pour les PME…
Depuis l’accord du 7 février 2022, signé par la CFDT, la CFE-CGC, FO ainsi que par l’UIMM, la branche dispose d’une nouvelle convention collective incluant une nouvelle classification. Celle-ci remplacera, à compter du 1er janvier 2024, les anciennes classifications datant des années 1970, devenues obsolètes. Le chantier est d’envergure. Les 42 000 entreprises de la branche, dont 80% de PME, employant 1,6 million de salariés, devront, à cette date, avoir recensé tous leurs emplois ; en avoir décrit le contenu dans des fiches emploi ; leur avoir attribué des points afin de les classer sur une échelle allant de 6 à 60 ; avoir transmis leur fiche à chacun de leurs salariés.
Pour aider les entreprises dans ce travail, les signataires de la convention collective ont créé différents outils (supports d’information, guide pédagogique) accessibles sur un site dédié (cf le lien infra), dont ce CCPM. « Lors de la négociation, nous n’avions pas d’inquiétude pour le déploiement de la classification dans les grandes entreprises, qui disposent d’une direction des ressources humaines ; en créant le CCPM « référent classification », nous avons pensé aux PME, qui représentent la grande majorité de nos entreprises », explique Patrice Mimenza.
…ouvert à tous les acteurs
Le CCPM est ouvert à tous : salariés, managers, RH, syndicalistes, consultants et avocats. « Il atteste que celui qui le détient connaît bien le dispositif, ce qui est important dans les PME sans délégué syndical », observe Patrice Mimenza. Les candidats sont évalués par un QCM et une étude de cas sur quatre compétences : identifier le rôle et la place du nouveau système de classification dans son contexte ; élaborer une fiche descriptive d’emploi ; mettre en œuvre le référentiel des emplois et le tableau de classement ; expliquer le système de classification. L’examen se déroule en deux heures dans un centre « afin de vérifier l’identité du candidat », explique Patrice Mimenza ; les épreuves se font en ligne ; les résultats sont communiqués dans les 24 heures. Aucune formation n’est pré-requise. Moyennant une inscription de 125 euros, les postulants peuvent donc se présenter en candidats libres aussi bien qu’après avoir suivi une formation, notamment dans le cadre du congé de formation syndicale. FO propose par exemple une formation d’une journée à ses militants. En revanche, le CCPM n’est pas finançable par le CPF car France compétences n’a pas voulu l’inscrire au répertoire spécifique.
Fin février 2023, environ 1 000 CCPM avaient été validés. L’UIMM table sur 5 000 d’ici à fin 2023.
Source : Centre Inffo - 30 03 2023
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