L’Afpa accompagne les compétences de la filière hydrogène
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- 3 juin 2022
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L’Afpa est missionnée par l’Etat pour accompagner le déploiement de la filière hydrogène sur le volet formation. Dans le cadre d’un partenariat signé avec France hydrogène, l’Afpa a installé 14 « incubateurs » sur le territoire, dont la mission est de construire et tester avec les entreprises, les formations nécessaires.
Pour développer l’utilisation de l’hydrogène vert [ 1 ] comme nouvelle source n’énergie bas-carbone, l’Etat accompagne la structuration de cette nouvelle filière industrielle, qui à l’horizon 2030 devrait représenter plus de 100 000 emplois, contre 3500 actuellement.
Dans ce secteur émergent, il existe déjà des voitures à hydrogène, des vélos, les bus et poids-lourds sont en fort développement, les engins de chantier et navires commencent à s’équiper, tandis qu’un prototype d’avion à hydrogène est à l’étude chez Airbus. Et les possibilités d’usages sont infinies : décarbonation de l’industrie, chauffage pour l’habitat, etc.
Des besoins en compétences à toutes les étapes
Pour permettre tous ces développements, de nouvelles compétences sont dors et déjà nécessaires, à différentes étapes : « pour la fabrication de l’hydrogène, le stockage, la distribution, et enfin pour l’installation et la maintenance des équipements », explique Hervé Fulbert, directeur de l’ingénierie du secteur industrie de l’Afpa. L’agence va donc accompagner les entreprises qui fabriquent des électrolyseurs, piles à combustible, containers de stockage, moteurs à hydrogène, et qui en font la maintenance, afin de créer ou d’adapter les formations nécessaires au développement de la filière.
15 à 20 métiers prioritaires
France hydrogène a identifié plus de 84 métiers impliqués dans ce secteur. L’Afpa, après avoir sondé les besoins de 300 entreprises lors d’études préalables, va commencer par les « 15 à 20 métiers pour lesquels les entreprises ont exprimé le plus de besoins, notamment dans l’industrie, poursuit Hervé Fulbert. Pour chaque métier nous allons évaluer les compétences qui manquent, les adaptations à réaliser, et voir s’il faut créer une nouvelle certification portée par le ministère du travail ».
Des « incubateurs » de formations
14 incubateurs ont été déployés en France sur des centres Afpa, concernant quatre types de métiers : ceux de la transformation des métaux, de la maintenance industrielle, celui de mécanicien véhicule lourd, et de maintenance d’unités autonomes de production. « Un incubateur est une formation expérimentale, co-construite avec les entreprises, qui répond à un besoin de compétences émergeantes, explique Hervé Fulbert. On a déjà utilisé cette méthode pour d’autres secteurs – éolien, batteries électriques, industrie 4.0 ». Chaque incubateur travaillera avec 10 à 15 entreprises intéressées.
Les premiers stagiaires – demandeurs d’emploi ou salariés – arriveront en formation au dernier trimestre 2022. Les nouvelles certifications pourront être finalisées fin 2023, après avoir été expérimentées sur une ou plusieurs promos. Une nouvelle vague d’incubateurs pourra ensuite être lancée sur d’autres métiers de la filière.
Source : Centre Inffo - 03 06 2022







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