Gros plan sur un dispositif de reconversion dédié aux intérimaires
- Administrateur

- 9 févr. 2023
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Les intérimaires ayant besoin de changer de métier en raison d’un accident du travail ou victimes d’une inaptitude médicale, bénéficient depuis 2020 d’un dispositif sur-mesure : le « contrat d’alternance reconversion » (CAR).
D’une durée de 12 mois maximum, ce dispositif comprend une phase de formation – dans un objectif de développement des compétences, qualification ou certification – suivie de missions d’intérim dans le nouveau métier. L’agence d’emploi qui signe le contrat s’engage à proposer des missions dans les trois mois suivant la formation. L’intérimaire en formation est rémunéré au même salaire que lors de sa dernière mission. L’Opco (opérateur de compétences) Akto prend en charge tout ou partie des frais pédagogiques et des salaires. Toute demande de CAR doit passer par une assistante sociale du FASTT (fonds d’action sociale du travail temporaire) qui accompagne l’intérimaire dans sa réflexion et son projet. Les formations suivies En 2022, 24 CAR ont été signés, la durée moyenne des formations était de 350 heures. 14 parcours ont permis de valider une certification (Titre professionnel ou CAP) dans les activités du transport (permis poids lourd), conduite d’engins (grue, chariots), métiers du tertiaire (employé administratif), et de la logistique. 17 bénéficiaires sont des ouvriers non qualifiés. Dispositif sous-utilisé Malgré l’intérêt d’un tel dispositif pour faciliter et accompagner les reconversions, la branche constate qu’il est « sous-utilisé » : Depuis sa création en 2020, elle ne compte « 20 à 30 contrats signés par an ». Alors que, à titre de comparaison, l’ancien « CIF reconversion » concernait 200 personnes par an. Plusieurs raisons expliquent ce faible recours. D’une part le CAR est encore mal connu, mais aussi le volet « construction du projet professionnel » est insuffisant : « L’assistante sociale du FASTT qui accompagne le salarié peut le réorienter vers le conseil en évolution professionnelle (CEP), mais on s’aperçoit que les conseillers en évolution professionnelle connaissent mal le travail temporaire », indique Marc-Olivier Jouan, directeur du fonds professionnel pour l’emploi dans le travail temporaire (FPETT), qui pilote le CAR. Vers un dispositif de « coaching-reconversion » Pour compléter le dispositif, les partenaires sociaux de la branche viennent de décider la création d’une prestation de « coaching-reconversion », « qui permettra au salarié de bénéficier d’un crédit d’heures d’accompagnement personnel renforcé, pour travailler le projet et l’orientation professionnelle en amont de la reconversion », explique Marc-Olivier Jouan. La branche, qui financera cet accompagnement, a prévu un budget pour 500 bénéficiaires et va maintenant sélectionner des prestataires.
Source : Centre Inffo - 09 02 2023







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