Grand-Est : moins de comptabilité, plus de maintenance industrielle
- Administrateur
- 1 mars 2023
- 2 min de lecture
Un peu moins de comptabilité et gestion, mais un peu plus de maintenance industrielle… Chaque année, la région Grand Est et l’Education nationale passent au peigne fin l’offre de formation du territoire pour la faire évoluer. Les branches professionnelles sont interrogées sur leurs besoins de recrutement et les compétences recherchées, les établissements de formation, sur les taux d’occupation des différents cursus et leurs débouchés. L’analyse est recoupée avec les données territoriales des 48 bassins de vie de la région, puis aboutit à des ajustements. Ainsi à la rentrée 2023, la formation initiale de BTS en comptabilité et gestion, qui ne fait plus recette auprès des employeurs, va majoritairement être réorientée vers la formation en apprentissage. « Les entreprises nous disent qu’elles sont prêtes à accueillir des apprentis, qu’elles pourront embaucher par la suite », souligne Valérie Debord, vice-présidente déléguée à la formation au conseil régional. Dans l’académie de Nancy-Metz, 35 % des places du BTS étaient restées vacantes à la rentrée 2022. D’autres diplômes initiaux des métiers de l’administration d’entreprise, de la comptabilité et de la vente vont évoluer vers une offre en alternance.
Mieux répondre aux besoins des entreprises
D’autres domaines d’activité continuent en revanche à concentrer les besoins. C’est le cas notamment dans le Grand Est de la maintenance industrielle, le transport et la logistique, ou encore de la filière sanitaire et sociale. Pour y répondre, l’académie de Strasbourg propose de nouvelles formations de conducteurs routiers de marchandises, et de transport de voyageurs. L’académie de Reims fait évoluer sa carte des CAP vers la maintenance technique des bâtiments. A noter, l’apparition d’une toute nouvelle formation complémentaire d’initiative locale (FCIL) « Cuisine et bien être », dans un lycée professionnel de Contrexéville (Vosges). Plusieurs bacs pro et CAP se voient ajouter de nouvelles mentions, pour mieux répondre aux demandes des entreprises.
Anticiper la réforme du lycée professionnel
Si la carte des formations est revue chaque année, ce n’est pas l’ensemble des cursus qui sont remis à chaque fois dans la balance. Ils bénéficient en règle générale d’au minimum trois ans, pour se faire connaître des élèves, de leurs parents, des prescripteurs et des entreprises. « Cette révision permet aussi d’alimenter le programme régional de formation, les formations proposées par Pôle Emploi, et l’offre des OPCO eux-mêmes », appuie Valérie Debord. Cette révision annuelle permet aussi à la région de prendre de l’avance sur la réforme du lycée professionnel, voulue par Emmanuel Macron. L’appel à manifestation d’intérêt « compétences et métiers d’avenir » prévoit un dispositif dédié à la transformation des cartes de formations des lycées professionnels. Toujours dans un objectif de favoriser les formations avec le plus de débouchés et les filières en développement.
Source : Centre Inffo - 01 03 2023
Commentaires