Formation en entreprise : entre obligations et autonomie, une nouvelle dynamique
- Administrateur
- 26 mai
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Face aux enjeux de développement des compétences, les entreprises renforcent leur approche en matière de formation. Si les parcours réglementaires et obligatoires sont prioritaires, l'autonomie des collaborateurs sur les soft skills devient également un axe stratégique. Formats raccourcis, montée en puissance des compétences transversales et impact mesuré : décryptage des nouvelles tendances.
Les entreprises incitent, voire obligent, leurs salariés à suivre les formations s'intégrant dans leurs plans de développement des compétences, ont rappelé les experts qui ont pris la parole lors du webinaire « Stratégie et pratiques de formation : les tendances 2025 à connaitre et à appliquer, à l'occasion de la 6ème édition du Printemps de la formation. « Elles leurs conseillent par ailleurs de s'autonomiser sur le plan de la formation, mais sur des modules moins stratégiques comme les soft skills par exemple », souligne Pauline Chouissa, directrice des opérations de l'entreprise Skillup (logiciel de gestion de la formation).
Aux entreprises de former sur davantage de sujets
« Les entreprises « poussent » délibérément et prioritairement, les formations et parcours réglementaires et obligatoires », corrobore Philippe Lacroix, co-fondateur d'ILDI, un cabinet de conseil spécialisé dans le digital learning. Sur ce types de formation, la tendance est à l'élaboration de formats courts, notamment depuis la crise pandémique. « Les entreprises doivent former leurs collaborateurs sur davantage de sujets qu'auparavant mais pendant moins longtemps. Des formations qui pouvaient durer 2 jours, durent aujourd'hui 1 demi-journée, voire 2 heures », confirme Pierre Monclos, formateur RH, IA et formation au sein du cabinet Unow.
Une appétence pour les soft skills
Selon les experts réunis par le webinaire, les formations aux soft skills, même si elles apparaissent moins stratégiques que les hard skills, sont particulièrement plébiscitées par les entreprises et par leurs collaborateurs. Les musts de ces « compétences douces » ? Esprit analytique, résilience/agilité, leadership/pouvoir d'influence, motivation et connaissance de soi, améliorer son organisation, savoir lâcher prise et prendre du recul, …. « Les soft skills qui « montent » sont celles qui développent des compétences transverses pour aider les équipes à travailler ensemble à l'ère des IA génératives, comme la créativité et innovation, la résolution des problèmes complexes et l'esprit critique par rapport aux algorithmes et aux IA », pointe Pauline Chouissa. « Du côté des « hard skills « comme la maitrise de l'intelligence artificielle, les entreprises ou leurs prestataires ont tendance à délivrer des formations destinées à approfondir l'IA et non plus à la découvrir ».
Prédominance du pur présentiel
En termes de modalités de formation, le Baromètre Unow 2025 (400 personnes interrogées) réalisé pour le compte du Printemps de la formation, révèle que le « pur présentiel » demeure prédominant pour les entreprises (56%), suivi « du pur distanciel » (29%), puis du mixte ou blended qui atteint 15%. « Les responsables formations se révèlent particulièrement favorables aux modules mixtes pour des raisons d'efficacité pédagogique même si ce sont des formats particulièrement difficiles à mettre en place et à gérer », avertit Philippe Lacroix.
Afin de démontrer l'impact business des actions de formation, rien de tel que d'élaborer des indicateurs de performance et de les mesurer. Autrement dit définir des objectifs et suivre leur évolution afin d'obtenir le fameux retour sur investissement de la formation. « Outre ce dernier ratio, il existe un indicateur particulièrement suivi, celui du retour des attentes collaborateurs, insiste Pauline Chouissa. Il s'agit d'une approche qualitative qui, in fine, va mesurer le niveau de satisfaction de ces derniers et générer ou non de l'engagement futur ».
Source : Centre Inffo - 23 05 2025
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