« En matière d'insertion, le CAP occupe une position intermédiaire parmi les sortants du secondaire »
- Administrateur
- 15 oct.
- 3 min de lecture
Les diplômés de CAP ont une meilleure insertion professionnelle que les non diplômés mais leur parcours reste moins favorable que celui des titulaires du bac pro, remarque le Cereq dans une nouvelle étude.
Une nouvelle étude du Céreq analyse la place du CAP dans les parcours de formation en mobilisant les données issues des enquêtes Génération auprès des jeunes sortis de formation initiale en 2010 et en 2017. Près de 119 600 jeunes, sur les 746 000 sortants de la Génération 2017, s'étaient engagés à un moment ou un autre de leur parcours dans un cursus de CAP. Les auteurs de l'étude remarquent que la voie de formation influe grandement sur les conditions d'insertion. Ainsi, « elles sont nettement plus favorables pour les jeunes ayant préparé leur CAP par la voie de l'apprentissage (soit environ la moitié des sortants diplômés de CAP dans chacune des deux cohortes), que pour leurs camarades sortis de la voie scolaire ». Trois ans après la fin de leur formation initiale, les ex-apprentis sont plus souvent en emploi (+13 points pour la Génération 2013, +18 points pour la Génération 2017), et plus fréquemment en emploi à durée indéterminée lorsqu'ils sont en emploi. Le salaire médian des apprentis dépasse d'au moins 100 euros celui des diplômés de CAP formés par la voie scolaire. Toutefois, cette voie de formation « semble moins accessible pour certaines catégories de jeunes », comme ceux issus des QPV. De même, les jeunes formés dans les filières industrielles, particulièrement en mécanique, connaissent globalement une insertion plus favorable que leurs camarades formés dans les domaines du tertiaire.
Evolution des profils
L'étude du Cereq met en lumière « une évolution notable dans les profils des jeunes entrant dans ce cursus ». La part des jeunes issus de 3e générale est passée 69 % pour la Génération 2010 à 50 % pour la Génération 2017. Les jeunes issus des Segpa (sections d'enseignement général et professionnel adapté) et Ulis (unité localisée pour l'inclusion scolaire) représentent désormais 24 % des entrants en CAP parmi la Génération 2017, contre seulement 10 % des entrants de la Génération 2010. Toutefois après trois ans de vie active, leur taux d'emploi est inférieur d'au moins 14 points aux autres.
Le diplôme, facteur d'insertion
Cette étude met aussi en évidence le rôle très important du diplôme comme facteur d'insertion des jeunes. Ainsi, « l'examen des conditions d'insertion de cette population met en exergue une valorisation de la poursuite d'études après le CAP, aussi bien pour les diplômés que les non-diplômés ». La part des jeunes ayant connu un parcours dominé par l'emploi augmente avec le niveau de diplôme : ce type de trajectoire concerne 25 % des sortants non diplômés, 51 % des jeunes ayant quitté la formation initiale avec un CAP ou un diplôme de niveau équivalent, 71 % des diplômés de niveau 4, et 78 % de ceux ayant obtenu un diplôme de niveau 5 ou plus avant ou après un passage, diplômant ou non, en CAP. En matière d'insertion, le CAP occupe donc une position intermédiaire parmi les sortants du secondaire, position qui distingue très nettement les diplômés de CAP des non-diplômés, ces derniers connaissant des conditions d'insertion nettement plus défavorables, mais qui les laisse également moins bien lotis que leurs camarades détenteurs d'un bac pro.
Source : Centre Inffo - 15 10 2025
Commentaires