40 lycées professionnels engagés pour la transition énergétique
- Administrateur
- 12 sept. 2023
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La ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Caroline Grandjean, a inauguré des classes « réseaux électriques », vendredi 8 septembre à Dijon.
En cette rentrée de septembre, 40 lycées professionnels, dont le lycée Hippolyte Fontaine, à Dijon, entrent dans le dispositif « écoles des réseaux pour la transition énergétique ». Celui-ci vise à donner une nouvelle « coloration » au contenu des programmes de 2de, 1ère, et Terminale du baccalauréat professionnel Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés (MELEC). « Avec les différents acteurs de la filière, nous avons construit des modules de connaissances liés aux nouveaux métiers de la transition énergétique », décrit Thomas Fraïoli, directeur régional en Bourgogne d’Enedis, l’une des entreprises à l’initiative de ce programme avec RTE (Réseau de transport d’électricité), la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) ou encore Sycabel, et l’Education nationale.
Nouveaux savoirs et savoir-faire
Ainsi, 30 % du programme des élèves en bac professionnel seront axés sur de nouveaux savoirs et savoir-faire, tels que les énergies renouvelables, la mobilité électrique, les pompes à chaleur… « Ils n’auront pas d’heures en plus, c’est à nous d’intégrer ces éléments dans nos contenus », explique Emmanuel Raguet, professeur d’électronique-technique au lycée Hippolyte Fontaine.
Des conventions adaptées aux besoins des territoires
La convention signée entre les établissements et les acteurs de la filière vise également à garantir des terrains de stage adaptés aux élèves volontaires, intéressés par ces métiers de la transition, qui bénéficieront également d’un système de mentorat, assuré par des salariés de leur entreprise d’accueil. Objectifs : lutter contre le décrochage et l’échec scolaires, mais aussi accroître l’employabilité des jeunes, dès l’obtention de leur bac. « L’idée serait de flécher certains postes pour les leur réserver », détaille Thomas Fraïoli. Dans cette optique, chaque établissement partenaire du programme signe sa propre convention : « Elle correspond ainsi aux besoins du bassin d’emploi visé », justifie Catherine Bobo, directrice du projet « Ecoles de la transition écologique » au sein d’Enedis.
Plus de 8 000 emplois à pourvoir chaque année
La filière des réseaux électriques estime à environ 8 300 le nombre d’emplois à pourvoir chaque année dans ses entreprises, dont 3 300 en alternance. « 70 % de ces emplois s’adressent à des personnes de niveau bac ou BTS, précise Marianne Laigneau, ce partenariat vise donc une entrée rapide dans l’emploi », ajoute la présidente du Directoire d’Enedis. Une façon de répondre à une activité amenée à s’intensifier au cours des prochaines années : selon les estimations, la part de l’électrique dans la consommation finale d’énergie passera de 25% à 55% d’ici 2050. Rappelant que cette convention s’inscrit dans le cadre de la réforme des lycées professionnels, la ministre Caroline Grandjean a salué cette initiative, qui contribue au « meilleur ajustement de la formation aux évolutions des métiers, notamment ceux de la transition énergétique ».
Cette année, 2 000 élèves seront impliqués dans ces « écoles des réseaux ». « D’ici septembre 2024, nous souhaiterions doubler le nombre de lycées concernés, et faire entrer environ 20 classes de BTS dans le dispositif », conclut Catherine Bobo.
Source : Centre Inffo - 12 09 2023
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