Transitions professionnelles vers les métiers du BTP : majoritairement des hommes et issus de l'industrie
- Administrateur
- 22 avr.
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Alors que les difficultés à recruter se font ressentir dans le BTP, les profils en reconversion peuvent constituer un vivier non-négligeable de potentiels candidats. Une étude du cabinet Kyu Associés éclaire leurs profils et motivations.
Entre 2020 et 2022, près de 6 000 personnes ont suivi une formation diplômante menant vers un métier cœur du BTP (bâtiment et travaux publics) via le dispositif PTP (projet de transition professionnelle) soit 12 % des 50 000 bénéficiaires. Leur profil ? Selon les données de l'Observatoire des transitions professionnelles : des hommes majoritairement (85%), âgés de 30 à 49 ans (78%), titulaires d'un diplôme de niveau 3 ou 4 (63%) et entrés dans la vie active avant leurs 19 ans (39%).
La plupart sont issus des secteurs « industrie » et « transport et logistique » (15 % chacun), des « services à la personne et à la collectivité » et « commerce, vente et grande distribution » (13%), enfin 10 % d'entre eux ayant déjà travaillé dans la construction (installation thermique, encadrants de chantier, etc.).
Parmi leurs motivations figurent essentiellement une reconversion vers un métier « qui a du sens », le repositionnement biographique (travail moins pénible avec des horaires standards) ou encore l'envie d'une requalification sociale en devenant indépendant ou chef d'entreprise, selon l'étude menée par le cabinet Kyu Associés.
Trois catégories de métiers font office de débouchés : les métiers d'ouvriers qualifiés (plombier, menuisier, etc.), l'encadrement technique (conducteur de travaux, ingénieur, etc.) et ceux nécessitant le 1er niveau de qualification (maçon, agenceur, etc.) idéals pour une insertion rapide.
La formation certifiante : pas (toujours) un passage obligé
Toujours d'après les travaux du cabinet Kyu Associés, la formation certifiante serait « une étape non présente sur l'ensemble des parcours. » Elle « concerne surtout les ouvriers qualifiés du bâtiment (…) menuisiers, charpentiers, électriciens, peintres, etc. »
La reconversion vers les autres métiers (ingénieur, conducteur de travaux, etc.) se ferait par « proximité de compétences (…) les chargés d'affaires du BTP et ingénieurs industriels devenant conducteurs de travaux, les techniciens-experts en maintenance devenant chefs de chantier, les ouvriers de l'électricité industrielle devenant monteurs d'installation de réseau. »
Comment ces salariés en reconversion, toutes spécialités confondues, sont-ils perçus par les entreprises du BTP ? Plus d'un tiers d'entre elles (33%) en compte dans leurs rangs et 90 % déclarent en être satisfaites. Seules 10 % répondent « pas vraiment » et 1 % « pas du tout » à la question « vous estimez-vous satisfait de vos recrutements de professionnels en reconversion ? » posée par l'Observatoire des métiers du BTP.
Des profils appréciés par les chefs d'entreprise car « ils arrivent avec des expériences passées, des petits trucs en plus que n'apporteraient pas des personnes qui n'ont pas eu d'expérience antérieure » ou « les personnes reconverties sont souvent bien plus motivées car ce sont des métiers qu'elles choisissent contrairement à ceux orientés en voie de garage, qui font ça par défaut », cite l'étude.
Source: Centre Inffo - 16 04 2025
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