Le bilan de compétences associé au CPF, une source d'économie?
- Administrateur
- 23 sept.
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À l'heure ou l'État envisage de restreindre l'usage du compte personnel de formation pour financer les bilans de compétences, une étude de l'organisme Sensei montre qu'une telle décision aurait pour effet de réduire l'accès à ce dispositif.
97% des bénéficiaires d'un BC (bilan de compétences) dispensé par Sensei utilisent leur CPF (compte personnel de formation) pour financer leur accompagnement. Et 75% affirment qu'ils n'auraient pas fait de BC sans CPF. De quoi fournir de nouveaux arguments aux acteurs du bilan de compétences qui s'inquiètent du sort qui pourrait être réservé à ce dispositif dans le projet de loi de finances 2026. Par souci d'économie, il est en effet question de supprimer ou limiter son éligibilité au CPF.
Un dispositif économique
L'étude co-réalisée par Sensei et le cabinet Archipel&Co auprès de 420 bénéficiaires de BC démontre pourtant que ce dispositif permettrait aux finances publiques « d'économiser 152 € par bénéficiaire deux ans après le BC grâce à des coûts de formation non pertinentes évités, soit 813 K€ pour 5.339 bénéficiaires ». Il aurait aussi la vertu de prévenir les risques psychosociaux et les troubles de santé liés à l'épuisement professionnel, et de permettre ainsi à la Sécurité sociale « d'économiser 333 € par bénéficiaire après deux ans (soit 1,8 M€ pour 5.339 bénéficiaires) ».
Préciser son projet professionnel
Les bénéficiaires d'un BC qui ont été accompagnés par Sensei cherchent avant tout un appui pour définir des objectifs professionnels et un plan d'action adapté (93% d'entre eux n'avaient pas de projet clair ou associé à une stratégie avant le bilan). Même si une majorité (71%) avaient déjà envisagé de se reconvertir avant de commencer leur BC. À l'issue de l'accompagnement, 95% estiment avoir mieux identifié leurs aspirations et 84% déclarent avoir bâti un projet crédible. Le BC apparaît également comme un outil efficace de réinsertion professionnelle. Parmi les personnes qui étaient inactives ou au chômage avant, 72% d'entre elles ne le sont plus 12 mois suivant le bilan.
Bilan réalisé à distance
L'étude montre aussi qu'un bilan réalisé à distance facilite l'accès à l'accompagnement. 40% des répondants n'auraient pas fait leur BC s'il n'avait pas été proposé à distance. Ils citent parmi les avantages de ce format : la flexibilité horaire (78%), la flexibilité logistique et géographique (66%), le confort du cadre de discussion (35%), une meilleure concentration et une plus grande efficacité des échanges (27%).
Source : Centre Inffo - 19 09 2025
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