Identifier les compétences nécessaires à la transition écologique
- Administrateur
- 21 juin 2023
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La formation professionnelle peut être un moyen d’amplifier l’acquisition des compétences nécessaires à la transition verte, expliquait Stelina Chatzichristou, expert du Cedefop (Centre européen de développement de la formation professionnelle) lors d’un séminaire organisé par le Cedefop à l’occasion de l’année européenne des compétences lundi 19 juin.
« Le Green deal européen devrait représenter environ 2,5 millions d’emplois supplémentaires d’ici 2030 », détaillait-elle. Et si le marché de l’emploi devrait en bénéficier dans la majorité des secteurs, certains seront affectés négativement, comme le secteur pétrolier et minier. La formation professionnelle peut permettre des reconversions ou des montées en compétences pour faciliter la transition écologique. Certains secteurs, notamment ceux de l’approvisionnement en eau et de la gestion des déchets vont avoir un besoin très important de main d’œuvre dans les années à venir, « et de compétences de haut niveau technique ». Ce qui implique des formations parfois dans des secteurs de niche, par exemple dans la production de l’énergie basée sur l’hydrogène. « Cela représente peu d’emplois en nombre, mais c’est un secteur crucial pour la transition écologique » Stelina Chatzichristou a noté que le phénomène de transformation des compétences était « complexe » et difficile à analyser. « La politique européenne, notamment le green deal, est importante pour mener le changement », mais « l’engagement des citoyens » est également nécessaire. « Il faut répondre à des besoins à court et long terme » et pour cela « l’apprentissage est une clé » car il permet de construire plus rapidement des formations plus adaptées aux besoins.
Rôle de l’économie sociale et solidaire dans le développement des compétences
Simone Shirru, représentait RREUSE, un réseau européen d’entreprises de l’économie sociale et solidaire. Pour lui, l’ESS (économie sociale et solidaire) « joue un rôle dans le développement des compétences », notamment auprès du public le plus fragile. « Dans un contexte où nous devons apprendre à réparer, réutiliser plutôt que jeter, nous avons besoin de compétences manuelles ». Ces entreprises s’adressent souvent aux gens éloignés de l’emploi, ou porteurs de handicap et font « de l’innovation sociale ». « Elles doivent être reconnues comme des pourvoyeuses de compétences, et celles-ci, autour de l’économie circulaire seront demandées dans tous les domaines », a-t-il constaté.
Activités nouvelles cherchent personnel qualifié
Anders Norberg a présenté ALBATTS (Alliance for Batteries Technology, Training and Skills) un projet Erasmus + qui vise à développer les compétences dans le secteur de la batterie, « qui n’existait pas il y a encore quelques années en Europe ». Ce secteur a besoin de compétences pour la production mais aussi la maintenance, la réparation, le recyclage… « Ce sont beaucoup d’activités nouvelles qui ont besoin de personnels très qualifiés ». Le secteur pourrait porter 3 à 4 millions d’emplois, dont 800 000 pourraient provenir d’une adaptation de compétences existantes. Or, la batterie européenne est « 30% moins polluante que les autres », et pourrait donc contribuer à l’objectif de neutralité carbone que s’est fixé l’UE pour 2050. Le projet ALBATTS doit permettre d’identifier les compétences nécessaires et de réfléchir aux formations pour les acquérir.
Source : Centre Inffo - 21 06 2023
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