GSE : L’UIMM Alsace va généraliser un parcours innovant de formation à la maintenance

Le pôle formation de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) Alsace et la Maison de l’emploi de Strasbourg ont signé, fin juin, une convention pour déployer à plus grande échelle le programme de formation « Parcours maintenance ». Ce dispositif sur-mesure a été conçu pour répondre aux besoins en compétences des industriels.

« Avec ce dispositif, nous avons débloqué une situation qui durait depuis des années dans l’industrie : le manque de candidats à la formation », se félicite Vincent Horvat, directeur de la Maison de l’emploi de Strasbourg. La structure a signé, le 27 juin, une convention d’essaimage avec l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) Alsace pour le programme de formation « Parcours maintenance ». Depuis 2019, ce cursus sur-mesure a permis de former 51 personnes aux métiers d’opérateur et de technicien de maintenance industrielle afin de répondre aux besoins des entreprises régionales à l’origine du projet. Un CQP adapté aux besoins des entreprises.

Ce parcours permet de préparer le certificat de qualification professionnelle (CQP) opérateur maintenance industriel, dans une version adaptée aux besoins d’entreprises qui en ont coécrit les contenus. « Ce CQP a pour avantage d’être inter-branche dès le départ. Et nous avons confié à l’AFPI, un organisme de formation de la métallurgie, l’organisation de la formation et l’évaluation », indique Michel Parissiadis, consultant partenaire de la Maison de l’emploi.

Un parcours ouvert aux demandeurs d’emploi et aux salariés Depuis son lancement, cinq formations d’opérateurs de maintenance industrielle ont déjà été proposées, ainsi qu’une formation au métier de technicien. Une nouvelle session de technicien ouvrira en septembre. Pour recruter des candidats, la Maison de l’emploi, qui pilote le programme, fait appel à Pôle emploi et à sa méthode de recrutement par simulation (MRS) ainsi qu’à des entreprises de travail temporaire. 17 bénéficiaires sont ainsi passés par ce processus de recrutement. Mais le dispositif est aussi ouvert aux salariés en poste. Ils représentent d’ailleurs la majorité des stagiaires (34). « Il n’y a plus de techniciens en recherche d’emploi, ils sont tous employés. Nous avons donc proposé aux opérateurs salariés d’évoluer vers le poste de technicien par le biais du contrat de professionnalisation », souligne Vincent Horvat.

Des employeurs qui se fédèrent pour former et recruter Se serrer les coudes pour faire face à la pénurie de candidats, c’est la stratégie adoptée par la soixantaine d’entreprises réunies au sein du club « Génération industrie », coordonnée par la Maison de l’emploi de Strasbourg, qui rassemble aussi des acteurs institutionnels comme les chambres consulaires. Un think tank où se partagent les bonnes pratiques et des problématiques, dont une ressortait continuellement : le recrutement. « Les CQP existaient mais il n’y avait jamais eu de groupe d’entreprises organisé pour ouvrir des sessions. Nous avons réussi à créer un consortium d’une quinzaine d’entreprises qui mettent de côté leur concurrence en matière de recrutement pour organiser un projet commun », indique Virginie Debruille, directrice de centre au Pôle formation de l’UIMM Alsace.

Passage de relais Avec la convention d’essaimage, la Maison de l’emploi transfère la gestion du dispositif à l’UIMM Alsace qui va diffuser cette pratique auprès de ses adhérents. Un accompagnement à la transition est prévu pendant six mois et laissera ensuite la place à un comité de suivi annuel des actions. « L’objectif est de passer et d’essaimer le concept, afin que la Maison de l’emploi puisse se lancer dans la conception de nouveaux projets », précise Anne-Marie Jean, présidente de la Maison de l’emploi de Strasbourg.

Source : Journal des entreprises - 21 07 2022