GSA : Clemessy freiné par les difficultés de recrutement
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- 8 mai 2022
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Eiffage Énergie Systèmes - Clemessy cherche à recruter 700 salariés, dont 300 en Alsace. De l’électricien au responsable financier, l’entreprise d’ingénierie industrielle recherche tous les profils, assurant même la formation du personnel.
« Le marché de l’emploi est très concurrentiel, notamment à Mulhouse et dans les environs », constate Alicia Penet, directrice des ressources humaines d’Eiffage Énergie Systèmes - Clemessy. Le groupe de génie électrique et génie mécanique, qui emploie 5000 personnes, dont 2000 en Alsace et un millier à Mulhouse, peine tant à recruter qu’il s’en trouve « freiné dans son développement », selon son directeur général Pierre Guilleminot.
Mercredi et jeudi, une centaine de cadres embauchés en 2021 a participé, au siège de l'entreprise à Mulhouse, aux Journées de rencontres et de cohésion des cadres. « Une occasion de faire partager les valeurs et la culture de l'entreprise», résume le directeur général du groupe qui a recruté 2000 personnes, en contrat à durée indéterminée,au cours des quatre dernières années.Aujourd'hui,
700 postes sont ouverts au recrutement, dont 300 en Alsace. «Nous cherchons d'abord des personnalités et des gens motivés, de l'électricien au responsable financier. Tous les profils, tous les âges nous intéressent, du bac professionnel à l'ingénieur », indique Alicia Penet pour qui « la plus forte difficulté concerne le recrutement de profils techniques en pénurie ». « Ce n'est même pas un problème de rémunération. Notre politique salariale a quand débouché sur une hausse de 3,5 %. La réalité est que nous ne recevons que très peu de CV », souligne Pierre Guilleminot.
« Former les salariés n'est pas un problème »
Face à cette situation qui n'est pas exclusive à Clemessy, le groupe multiplie les initiatives. « Nous n'avons pas d'autre choix que d'être novateur », note la directrice des ressources humaines qui regrette que « la filière technique a été fortement dévalorisée ». « Nous travaillons à la revaloriser, dès le collège. Nous participons à tous les forums des métiers possibles. Nous allons aussi aller à la rencontre des habitants des quartiers prioritaires pour leur présenter toutes
les opportunités. Former les salariés et les fidéliser n'est pas un problème. Il faut d'abord les recruter », poursuit Alicia Penet.
Clemessy travaille également avec Pôle Emploi, la région, KM0 et le Pôle formation de l'UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) à la création d'une formation spécifique de monteur électrique destiné à un public éloigné de l'emploi. « Un autre challenge est de féminiser nos emplois. Nous ne comptons que 13 % de femmes », regrette la DRH de Clemessy, engagé dans les actions des Femmes de l'industrie ou de l'association Elles bougent.
5 % de la masse salariale consacrée à la formation.
« Tous les élèves de 3e motivés par un stage de découverte sont les bienvenus, sachant que nous leur faisons découvrir plusieurs services », souligne encore Alicia Penet qui insiste : « Nous ne sommes pas une entreprise favorisant le diplôme. Nous avions 250 alternants en 2021, 30 % de l'effectif du bureau d'études est issu de l'alternance. Non pas pour faire des économies mais parce qu'on recrute et on accompagne. Rares sont les entreprises qui, comme nous, consacrent plus de 5 % de leur masse salariale à la formation», conclut la directrice des ressources humaines de Clemessy. « On ne cherche pas des premiers de la classe, mais des gens qui ont en‐vie de rester », résume Pierre Guilleminot.
790 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2021
Filiale du groupe Eiffage Énergie Systèmes, Clemessy a réalisé un chiffre d'affaires de 790 millions d'euros en 2021. Soit un montant identique à 2019 après une chute importante en 2020 (600M€) en raison du Covid. Pour 2022, Pierre Guilleminot, le directeur général du groupe, prévoit un chiffre d'affaires stable.
Le groupe est actif sur quatre grands marchés : industrie, tertiaire, villes et collectivités et grandes infrastructures (transport,télécoms, nucléaire...). Concernant le nucléaire, la relance envisagée du programme nucléaire civil français a été accueillie positivement par la direction de l'entreprise. « La bonne nouvelle est que le débat est sur la table. Nous allons avoir des orientations plus nettes », indique Pierre Guilleminot. « Nouveaux EPR ? Prolongation du parc existant? En tant qu'industriel en deuxième position dans la chaîne, on saura s'adapter. Et s'il faut réorienter, on le fera aussi, comme c'est le cas aujourd'hui à Fessenheim. Mais un horizon de nouvelles centrales nucléaires à l'horizon 2035 implique de commencer à travailler, notamment pour réaliser les études, dès 2024», précise le directeur général de Clemessy.
Source : DANA - 06 05 2022







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