GSA : A Mulhouse, du sur-mesure pour former des animateurs périscolaires
- Administrateur
- 16 nov. 2023
- 2 min de lecture
Le CQP (certificat de qualification professionnelle) d’animateur périscolaire qui démarre le 13 novembre à Mulhouse a la particularité d’associer prescripteur, financeur et recruteur.
Comment faire face à la pénurie d’animateurs, indispensables pour le fonctionnement des accueils périscolaires ? Mulhouse Alsace agglomération (M2A), qui gère 102 sites périscolaires dont les deux tiers en direct, a choisi la voie de la formation sur-mesure. « Cela fait un an que nous cherchons des candidats qualifiés pour nos sites, sans les trouver », explique Josiane Mehlen, vice-présidente de la collectivité en charge de l’accompagnement des familles et du périscolaire. L’agglomération, Pôle Emploi, la région Grand Est et l’UFCV, association d’éducation populaire qui propose de la formation aux métiers de l’animation, ont travaillé ensemble pour mettre sur pied une action de formation sur mesure. Dix candidats démarrent le 13 novembre une formation en alternance de huit mois, entre l’UFCV et une structure périscolaire, pour décrocher le Certificat de qualification professionnelle (CQP) d’animateur périscolaire. A l’issue, ils signeront un CDD de six mois renouvelables.
« Nous avons déjà travaillé sur ce genre de dispositif mais c’est la première fois que la structure d’accueil, ici M2A, est associée dès le départ au projet », apprécie Gabriel Hubschwerlin, délégué régional de l’UFCV.
« Vis ma vie d’animateur »
La mission locale Sémaphore, la ville de Mulhouse et la Cité de l’emploi sont aussi associés au pilotage du projet. Le cursus est cofinancé par la région et Pôle Emploi. « Ce type d’organisation est plus attractive pour les candidats, qui voient tout de suite l’objectif de la formation, savent où ils vont travailler. C’est aussi un atout pour les employeurs, car nous pouvons ajuster le cursus à leurs besoins », souligne Sonia Razgallah, déléguée territoriale de l’offre de formation à Mulhouse pour la région Grand Est. Les candidats ont pu se faire une idée du métier, en participant d’abord en septembre à une journée intitulée « Vis ma vie d’animateur », constituée d’ateliers et de jeux conçus par les directeurs de sites périscolaires, lors de laquelle ils ont pu passer de premiers entretiens. Ceux qui ont été retenus ont passé une semaine d’immersion au sein d’une structure périscolaire pour conforter leur projet. « J’espère que l’action pourra être rééditée, pour qu’elle devienne une façon récurrente pour nous de former et recruter », pointe Jean-Marc Kueny, responsable recrutement et mobilité à M2A. 28 postes d’animateurs sont vacants depuis un an.
Manque d’attractivité
« Pendant la crise sanitaire, les sessions de brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur, Bafa, n’ont pas pu être organisées, cela a créé un trou d’air », explique Laura Demontoux, responsable ressources humaines à la direction enfance et famille de M2A. Le métier, payé au SMIC et proposé à temps partiel, manque aussi cruellement d’attractivité. « Nous avons associé les communes pour compléter les mi-temps avec l’accueil de loisirs proposé les mercredis et lors des vacances scolaires. C’est ainsi que nous travaillons avec nos agents animateurs », souligne Josiane Mehlen. La ville de Mulhouse pourra notamment proposer des places aux animateurs dans les centres aérés qu’elle organise pendant les vacances scolaires. Les partenaires vont toutefois devoir poursuivre leurs efforts pour attirer, recruter, former et fidéliser. Dix candidats vont suivre la formation, mais 13 places étaient à pourvoir.
Source : Centre Inffo - 16 11 2023
Comments