GLS : Dans les Vosges, l’utopie de la Green Valley devient réalité
- Administrateur

- 13 janv. 2023
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Un petit morceau du territoire vosgien, à proximité d’Épinal, concentre un total de plus de 600 millions d’euros d’investissements industriels. Rassemblés sous une bannière, celle de la Green Valley, l’ensemble des projets concrétisent ce qui ressemblait encore hier à une utopie : l’écologie industrielle.
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Des industriels attirés par l’énergie disponible
Un projet très complexe, lauréat de l’appel d’offres CRE biomasse 5-3 en 2019, mais dont le financement vient seulement d’être bouclé par le fonds Pearl Infrastructure Capital, en juin 2022. "Cette chaudière s’inscrit dans une certaine logique, dans la continuité de notre politique en faveur des énergies renouvelables", estime Yves Bailly, le président de Norske Skog Golbey. Plus largement, cette gigantesque chaudière peut-elle être considérée comme la chaudière de la Green Valley ? Pas si simple, parce que la conversion au carton a fait augmenter les besoins en énergie de la machine à papier de Norske Skog Golbey. Concrètement, une fois lancées, les deux machines à papier de Norske Skog produiront un total de 886 000 tonnes de papier par an, dont seulement 330 000 tonnes par an de papier journal. Et de l’autre côté de la départementale, sur l’Ecoparc de Chavelot, les projets consommateurs d’énergie s’accumulent.
Définitivement convaincu par la Green Valley, Pavatex veut une troisième ligne de production de panneaux isolants, dont les travaux, sur une parcelle de 10 hectares, viennent de débuter. Cette troisième ligne doit permettre de produire jusqu’à 60 000 tonnes de panneaux par an, pour un investissement de 72 millions d’euros et la création de 50 emplois directs. Autre industriel, la société Forestière Docelloise porte un projet de transformation du hêtre pour fournir l’industrie et la menuiserie. Là aussi, la PME vosgienne, qui va créer 27 emplois, a réservé une parcelle de 10 hectares, et va injecter 13,6 millions d’euros dans le chantier de cette "scierie 4.0". La société prévoit de traiter 45 000 m³ de bois par an, et consommera l’énergie nécessaire pour faire tourner deux séchoirs d’une capacité de 160 m³ et une étuve de 50 m².
Tous ces industriels sont évidemment intéressés par l’énergie disponible, mais l’appétit insatiable de Norske Skog a nécessité de revoir le fonctionnement de la Green Valley. L’ampleur des besoins en énergie implique de construire une nouvelle chaufferie, installée sur l’Ecoparc de Chavelot, pour alimenter en vapeur les usines implantées. Porté par la Communauté d’agglomération d’Épinal, Pavatex et Engie Solutions, l’investissement viserait à faire sortir de terre un premier équipement fonctionnant au gaz, capable de répondre rapidement aux besoins des industriels, pour un montant de 7 millions d’euros, avant de lancer une autre tranche fonctionnant à la biomasse. Au final, cette chaufferie "bi-énergie" nécessiterait un investissement total de 19 millions d’euros.
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Source : Journal des entreprises - 13 01 2023







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