GLE : André Heintz : « Être un entrepreneur missionnaire qui servira à la communauté »

André Heintz n’est pas un entrepreneur comme les autres. Il dirige des entreprises dans trois secteurs d’activité : le transport, la foncière immobilière et l’hôtellerie qu’il développe en Moselle. Un territoire pour lequel il dépense beaucoup d’énergie, avec un esprit très solidaire.

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Aujourd’hui, le groupe Heintz, ce sont trois secteurs d’activité ?

« Il y a toujours le secteur des transports, la foncière immobilière et l’hôtellerie. Je dirige, avec mes associés, trois activités. Notre métier, concernant la foncière immobilière, consiste à identifier les gens qui veulent s’implanter sur notre territoire et être locataires. On construit pour eux et on signe des baux à long terme. Quant à l’hôtellerie, nous sommes exploitants hôteliers. On embauche et on exploite des hôtels. »

Pourquoi cette diversité ?

« J’ai commencé par construire pour le groupe Accor, jusqu’au jour où le marché s’est tari en France. Nous avons saisi l’opportunité de devenir hôtelier. Nous avons acheté deux hôtels en dépôt de bilan. Le point axial est cette interdépendance, car nous considérons être liés à notre territoire, nos clients, nos partenaires. Je prends en compte les autres, j’investis dans du long terme. Nous vivons sur un territoire. Et la question est : est-ce que je décide d’être un entrepreneur mercenaire ou un entrepreneur missionnaire qui servira à la communauté ? »

Vous êtes le plus grand hôtelier du département, avec douze hôtels dont cinq sur le territoire de la métropole de Metz. Quelle est votre stratégie ?

« Dans l’hôtellerie, le problème réside dans le maintien du patrimoine, des chambres. Quand on parle de dynamisme du territoire, on parle aussi d’attirer des investisseurs. Ces derniers n’auront aucune envie de s’implanter dans un secteur où les chambres d’hôtels sont restées dans leur jus depuis des années. On rénove. Notre stratégie consiste à avoir une implantation générale, avec des services communs. Nous avons pensé qu’il y avait de la place pour un groupe régional d’hôtellerie. »

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Source : Républicain Lorrain - 12 03 2024