Formation des agents territoriaux : le CNFPT alerte les pouvoirs publics
- Administrateur

- 14 oct. 2024
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Le nombre d'apprentis dans la fonction publique territoriale va-t-il être divisé par deux dès l'an prochain ? Et les agents disposeront-ils de moins de possibilités de monter en compétences une fois en poste ? C'est un double risque, selon le CNFPT.
A la recherche de financements pérennes
Le cabinet de son président pointe un double problème. D'abord, les 45 millions d'euros manquants sur la formation des agents territoriaux, depuis qu'en 2016, la contribution des collectivités au CNFPT est passée de 1 % à 0,9 %. Le CNFPT réclame un retour à l'état antérieur. Deuxième difficulté : la suppression du soutien de l'Etat (15 millions d'euros) et de France Compétences (15 millions d'euros également) au financement de l'apprentissage, et ce dès 2025.
Deux sujets qui ont amené le CNFPT à alerter les pouvoirs publics, entre autres choses dans un courrier adressé à Michel Barnier. Mais aussi en interpellant les parlementaires, et en agissant collectivement, au sein de la coordination des employeurs territoriaux.
Les vases communicants d'un cercle vicieux
Selon le cabinet du président du CNFPT, les collectivités territoriales aimeraient voir chaque année financer 21 000 contrats d'alternance. Pour 2024, le CNFPT en a accordé 9 000. S'il doit assumer seul le financement de l'apprentissage, le chiffre pourrait tomber à 5 000 apprenants. Et même conduire le CNFPT à prendre des fonds de la formation continue des agents pour parvenir à soutenir cet engagement envers l'alternance.
Dans le même temps, le CNFPT regrette que les collectivités territoriales, qui consacrent 2 % de leur masse salariale à la formation continue, fassent ainsi appel assez largement au secteur privé de formation, pour des coûts à la journée de formation, estime-t-il, trois à quatre fois supérieurs en moyenne.
Dans le contexte des discussions budgétaires, et des restrictions annoncées tant sur le financement de l'apprentissage que sur le budget du ministère du Travail dans son ensemble, le CNFPT nourrit peu d'espoir d'être entendu. Mais prévoit de continuer à porter son message, seul et entouré des autres acteurs de l'écosystème de la fonction publique territoriale. Les élus locaux, selon le cabinet, s'avèrent de précieux relais de ses préoccupations.
Source : Centre Inffo - 14 10 2024







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