Etat et métallurgie, un pacte contre les tensions de recrutement
- Administrateur

- 16 mars 2022
- 2 min de lecture
« Tout le monde doit comprendre que désormais le candidat idéal n’existe plus, et qu’il va falloir aller chercher ailleurs des postulants pour nos métiers en tension ». Par cette phrase, Éric Trappier, président de l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie), a parfaitement résumé l’intérêt et l’enjeu du pacte de lutte contre les tensions de recrutement signé le 11 mars entre l’Etat et la branche professionnelle de la métallurgie, représentée par l’UIMM, la CFDT métallurgie, la fédération de la métallurgie CFE-CGC et FO métaux. Ingénieries agiles Ce pacte est lié au fait que le dynamisme de la reprise économique a accentué les difficultés de recrutement que connaissent certains secteurs, comme les métiers de la métallurgie. Le gouvernement a annoncé à l’automne 2021 la mise en place d’un plan de réduction des tensions de recrutement, mobilisant près d’1,4 milliard d’euros, dont 800 millions dédiés à la formation des demandeurs d’emploi, particulièrement de longue durée, aux compétences recherchées par les entreprises qui recrutent. Le pacte métallurgie bénéficiera de ce financement comme d’autres branches. L’Etat s’engage à « amplifier l’offre de formation conçue avec les entreprises du secteur, en augmentant le nombre de préparations opérationnelles à l’emploi individuelles et d’actions de formation préalables au recrutement ». Il mettra en place « des ingénieries agiles » pour répondre aux besoins dans un délai court, comme « le financement de parcours certifiants démarrés sous le statut de demandeur d’emploi et finalisés sous le statut de salarié », ou encore le financement de parcours Afest. Les opérateurs du service public de l’emploi et les régions seront mobilisés afin de proposer « des approches ciblées et territorialisées de promotion des offres d’emploi d’entreprises du secteur à l’attention des demandeurs d’emploi ». Demandeurs d’emploi de longue durée De leur côté, les entreprises de la branche de la métallurgie s’engagent à « intégrer les demandeurs d’emploi de longue durée dans leurs recherches de candidats », et à « accueillir davantage » de jeunes et de demandeurs d’emploi en immersion, stages professionnels et alternance. « Ces périodes de mise en situation professionnelle permettront à l’entreprise de repérer les bons candidats et aux demandeurs d’emploi de découvrir des métiers », espère Carine Seiler, haut-commissaire aux compétences. En parallèle, la branche travaillera sur « l’ensemble des facteurs améliorant les environnements de travail et renforçant la qualité de l’emploi : contenu des métiers, mobilité professionnelle, gestion et lisibilité des parcours professionnels… ». « Nous sommes déterminés à mettre un terme à la situation paradoxale de notre économie, dans laquelle certaines entreprises n’arrivent pas à recruter quand des demandeurs d’emploi ne parviennent pas à se réinsérer sur le marché du travail », a justifié Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion.
Source : Centre Inffo - 16 03 2022







Commentaires