Près de la moitié des sortants d’IAE sont en emploi au bout de six mois

L’insertion dans l’emploi des bénéficiaires d’un parcours d’insertion par l’activité économique (IAE) varie selon les régions, les types de structures mais aussi le profil des personnes. Les bénéficiaires des minimas sociaux et les chômeurs de longue durée s’insèrent le moins bien, selon une étude de la Dares.

45 % des bénéficiaires d’un parcours d’insertion par l’activité économique (IAE) sont en emploi six mois après leur sortie du dispositif en 2021, selon une étude de la Dares parue en janvier 2024. L’IAE permet aux personnes les plus en difficulté d’accéder à une mise en situation de travail et de bénéficier d’un accompagnement social et professionnel. Ils peuvent effectuer cette mise en situation professionnelle dans différentes structures, notamment les associations intermédiaires (AI), les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI), les entreprises d’insertion (EI) ou encore les ateliers et chantiers d’insertion (ACI).

170 000 personnes sorties d’un parcours IAE

En 2021, 170 000 personnes sont sorties d’un parcours IAE, réalisé pour l’essentiel en AI (38 %) et ACI (33 %). Ce sont des personnes éloignées de l’emploi : 77 % ont un niveau de formation inférieur au baccalauréat, 49 % sont inscrites à France Travail depuis au moins 12 mois et 38 % sont bénéficiaires de minima sociaux. Le taux d’emploi à la sortie d’IAE varie selon les structures, les sortant d’EI et d’ETTI étant les plus insérés (53 %) contre 41 % pour les sortants d’EI et 33 % pour ceux issus des ACI, qui regroupent les personnes les plus éloignées de l’emploi.

Meilleure insertion après un parcours courts

26 % des emplois occupés à six 6 mois de la sortie sont en CDI ou en CDD d’au moins cinq mois. 40% de ceux qui ne sont pas en emploi cherchent du travail, 7 % sont en formation. Les moins insérés à la sortie sont les bénéficiaires des minima sociaux (36 % en emploi) et les chômeurs de longue durée (41 %). L’insertion diffère également selon le diplôme puisque que 43 %des personnes ayant un niveau de formation inférieur au CAP ou au BEP sont en emploi six mois plus tard, contre 52 % de celles avec un niveau supérieur au baccalauréat. Certains métiers préparés lors de l’IAE mènent à une meilleure insertion (hôtellerie, restauration, tourisme, loisirs et animation, services à la personne). Les parcours courts insèrent davantage que les longs (entre six et 24 mois) et une quotité de travail hebdomadaire plus élevée durant le parcours en IAE est associée à une meilleure insertion dans l’emploi.

Lever les freins à l’emploi

54 % des sortants d’IAE ont été accompagnés et 40 % ont reçu au moins une formation, plus fréquemment dans le cas des personnes les plus éloignées de l’emploi. Certaines aides et formations permettant de lever les freins à l’emploi sont associées à une meilleure insertion. C’est le cas par exemple de l’appui aux démarches telles que le logement, la recherche d’un emploi ou la santé… mais aussi des formations destinées à« mieux faire son travail de tous les jours ». D’autres sont plutôt neutres sur le taux d’insertion (formations pour « mieux lire, écrire ou calculer » ou pour apprendre un métier, ou encore celles permettant de préparer un diplôme) mais certaines sont associées à une plus mauvaise insertion, sans doute à cause des difficultés socioprofessionnelles particulières des personnes qui les suivent : aides présentant les règles à respecter (horaires, congés…), formations pour « mieux s’en sortir dans la vie de tous les jours ».

Source : Centre Inffo - 16 02 2024