Les Régions de France investissent dans la voie professionnelle
- Administrateur

- 4 sept. 2023
- 2 min de lecture
Avec la réforme des lycées professionnels, les Régions de France conservent la responsabilité de l’élaboration de la carte des formations mais plaident pour un processus moins rigide.
L’éducation constitue le deuxième poste de dépense des régions après le transport, a souligné François Bonneau, président de la Commission éducation orientation formation emploi de Régions de France et président de la région Centre-Val-de-Loire, lors d’une conférence de presse sur la rentrée scolaire mardi 29 août. Les régions y consacré 4,3 milliards d’euros en 2023. Pour François Bonneau, cette rentrée est marquée par « un développement économique qui intègre des mutations très importantes », révélant « des pans importants de l’activité économique pour lesquels il est difficile de trouver des compétences ». Parallèlement, l’école éprouve de la difficulté à assurer sa promesse de permettre à chaque jeune d’accéder aux compétences et à l’insertion professionnelle.
Indispensable réforme du lycée professionnel
Dans ce contexte, la réforme du lycée professionnel était « indispensable » pour revaloriser la voie professionnelle, a estimé François Bonneau. Elle devrait permettre « une meilleure articulation avec le monde économique qui l’environne ». Les régions souhaitaient conserver la responsabilité clé de l’élaboration de la carte des formations professionnelles initiales, et ont plaidé auprès du gouvernement pour une discussion pluriannuelle plutôt qu’annuelle. Elles ont eu gain de cause sur ces deux points puisque la circulaire interministérielle du 13 juillet sur la transformation de la carte des formations prévoit bien de laisser la décision finale à la région. Toutefois la méthode retenue, qui passe par une discussion avec les sous-préfets, semble « trop rigide ». Pour François Bonneau, les Régions, très au fait de leur tissu économique, sont bien placées pour piloter la carte des formations professionnelles et ont besoin de réactivité pour répondre aux besoins en compétences.
Présence suffisante des enseignements généraux
Les Régions ont obtenu de conserver un équilibre entre les places de formation fermées et celles ouvertes sur le même territoire, mais Kamel Chibli, président délégué de la commission Education-Orientation de Régions de France, vice-président de la région Occitanie a regretté un manque de moyens accordés par l’Etat. « Nous serons particulièrement attentifs à ce que les lycées professionnels permettent d’aller le plus loin possible », a ajouté François Bonneau. Ce qui nécessite une présence « suffisante » des enseignements généraux afin de combler d’éventuelles lacunes. La voie professionnelle est à la fois « un élément de justice sociale et de performance économique ». Dès septembre 2023, 1050 places de formation vers les métiers porteurs du numérique, des mobilités douces, de la photonique et de l’énergie ouvriront grâce aux projets portés par l’Etat et les Régions.
Rôle crucial de l’orientation
Pour répondre aux besoins économiques, l’orientation joue un rôle crucial. Les Régions, en charge de l’information sur les formations et les métiers « montent en puissance ». Cette nouvelle compétence les amène à intervenir désormais dès le collège. Pour Kamel Chibli, il est important de « valoriser les métiers, aller expliquer en quoi ils consistent », alors même que certaines filières, pourtant porteuses, peinent à recruter des candidats.
Source: Centre Inffo - 30 08 2023







Commentaires