Industrie mécanique : une vingtaine de métiers pénuriques en mutation
- Administrateur

- 12 juil. 2024
- 2 min de lecture
Entre 51 300 et 55 300 postes par an et sur les trois ans qui viennent, sont à pourvoir dans le secteur des industries mécaniques. Les efforts nécessaires en matière de formation initiale et de formation continue seront très importants, indique une étude de l'Observatoire de la métallurgie.
« Les besoins du secteur de la mécanique devraient atteindre entre 51 300 et 55 300 postes par an sur la famille des métiers en tension, en mutation, en développement, en émergence », peut-on lire en page 113 de l'étude prospective sur le devenir des industries mécaniques en matière d'emploi et de compétences, menée par L'Observatoire paritaire de la métallurgie, à la demande de la Fédération des industries mécaniques [ 1 ], et rendue publique le 24 juin.
Nouvelles attentes des salariés
Sur cette période des 3 années à venir, une vingtaine de métiers en tension devraient connaître des mutations importantes, principalement dans les domaines de la composition de nouveaux matériaux, des évolutions de process exigeant plus de technicité et de contrôle, des nouveaux procédés, des exigences des clients, de la digitalisation des fonctions ou du fonctionnement, de l'évolution technologique des installations, de l'écoconception, de l'économie circulaire, ainsi que de l'évolution sociétale. Tout cela « inclut de nouvelles attentes des salariés et de nouvelles façons de travailler : l'industrie mécanique se trouve à un carrefour de son développement », reconnaît Henri Morel, président de la FIM (fédération des industries mécaniques).
Former la ligne managériale
Les entreprises doivent donc adopter une approche stratégique axée sur « la création de valeur, l'innovation et la compétitivité », au travers de 21 préconisations portant sur la modernisation des processus, la diversification des offres, la maîtrise des nouvelles technologies, la gestion des données, la cybersécurité... et bien sûr la gestion des compétences, sujet présenté comme fondamental. Citons 3 préconisations jugées prioritaires.
« Former la ligne managériale pour passer d'un fonctionnement vertical à horizontal, piloter en format hybride, gérer les évolutions sociétales » : La mise en œuvre de cette préconisation est jugée comme possiblement rapide, et d'un coût moyennement élevé, explique Sergio Da Rocha, responsable formation et relations syndicats de la FIM.
Montée en qualification des salariés
« Maintenir le cap de la montée en qualification des salariés pour structurer le développement des compétences et la mobilité interne, le tout gage de compétitivité » : sa mise en œuvre s'inscrit dans le moyen terme et son coût est indiqué comme assez important.
« Veiller à ce que l'offre de formation initiale conduisant aux métiers de la mécanique reste prioritaire et évolue dans son contenu technique », ce qui implique de « se coordonner avec l'Education nationale dans le cadre de la réforme des Lycées professionnels en phase avec les besoins réels des entreprises du secteur » : là encore, la mise en œuvre de cette préconisation s'inscrit dans le moyen terme et son coût est qualifié d'assez important.
Source : Centre Inffo - 12 07 2024







Commentaires