GSE : A Strasbourg, former pour relever le défi de la rénovation énergétique
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- 13 déc. 2022
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L'Eurométropole de Strasbourg et une quinzaine d'autres partenaires ont signé à la mi-novembre un partenariat pour former des personnes très éloignées de l'emploi aux métiers de la rénovation énergétique. Le but : participer à la rénovation de 8 000 logements par an, prévue par le plan climat local.
Un chantier-école. C’est l’image que l’on peut retenir du projet de rénovation de la maison éclusière du Wacken, à Strasbourg (Bas-Rhin). D’ici à la mi-2023, de huit à dix personnes seront formées sur ce chantier de rénovation d’un logement. Sans cours, uniquement sur le terrain, aidés d’artisans et d’un organisme de formation pour chaque corps d’état. De quoi, pour ces apprenants en insertion au sein du groupe Altaïr, se frotter à différents métiers et conclure s’ils leur plaisent ou non, tout en devenant employables à l’issue d’un parcours de 250 heures. Aucune certification n’est prévue pour l’instant, l’accent étant mis sur l’employabilité des apprenants. « Mais cela ressemble à des certificats de compétence professionnelle, rien n’empêche de les valider ensuite ou d’aller sur un titre », commente Gilles Grosclaude, directeur de Relais 2D, une structure d’assistance aux maîtres d’ouvrage dans l’application des clauses sociales, partenaire du projet.
Pôle territorial de coopération économique Car le dispositif de formation prend place dans un Pôle territorial de coopération économique (PTCE) signé le 15 novembre 2022 – mais travaillé depuis au moins six mois – rassemblant une quinzaine d’acteurs (Eurométropole de Strasbourg, fédérations des bâtiments et travaux publics, Maison de l’emploi, association des bailleurs sociaux d’Alsace Areal, chambres consulaires, Relais 2D etc). Baptisé « Ensemble rénovons Strasbourg et Eurométropole », il est le premier de toute la France à aborder la thématique de la rénovation énergétique du bâtiment. Le but final : proposer un dispositif de formation complémentaire à ceux existant déjà, pouvant mettre le pied à l’étrier d’un grand nombre d’apprenants pour relever le défi des rénovations de demain. Car les dispositifs classiques et les clauses d’insertion ne suffiront pas forcément à remplir l’objectif fixé par le Plan climat air énergie strasbourgeois, de rénover 8 000 logements par an. Le projet propre au PTCE signé en ce mois de novembre cible les personnes les plus éloignées de l’emploi et celles souhaitant découvrir les métiers du BTP. Former une centaine de personnes par an semblerait adéquat à Gilles Grosclaude, pour qu’elles trouvent leur place en entreprise ensuite.
Trouver les chantiers Reste la difficulté d’identifier des chantiers pour lesquels les maîtres d’ouvrage seront prêts à laisser la main à des néophytes, nécessitant par exemple d’identifier une assurance décennale spécifique aux structures d’insertion. La maison éclusière s’affiche ainsi comme la première rénovation énergétique intégralement réalisée par une structure d’insertion en France. Des collaborations futures avec l’Epide et l’AFPA sont probables. « L’AFPA qui a son centre de formation à Strasbourg a quarante bâtiments à rénover », illustre Gilles Grosclaude. De quoi réaliser une série de démonstrateurs. Les collectivités locales et les organismes qui y sont liés, par exemple les bailleurs sociaux, seront aussi touchés. Atteindre les copropriétés privées promet d’être plus compliqué.
Source : Centre Inffo - 13 12 2022







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