GLS : Dans les Vosges, l’installation d’un centre de formation aux métiers de la sécurité va mobiliser 20 millions d’euros
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- 30 avr.
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La friche industrielle des Papeteries du Souche, à Anould dans l’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges, va être réhabilitée pour laisser la place à un campus proposant des formations liées à la cybersécurité, à la sécurité des personnes ainsi qu’au pilotage de drones.
Le président de la Communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges, Claude George, l’assure : "Le projet avance vite et nous voulons être opérationnels pour l’automne 2026". À cette date, l’élu veut voir se concrétiser un projet à 20 millions d’euros, qui doit permettre de reconvertir la friche industrielle des papeteries d’Anould, dans les Vosges, en un campus de formation aux métiers de la sécurité et de la cybersécurité, ainsi qu’au pilotage de drones.
Un projet "équilibré financièrement"
Hébergé au sein d’un bâtiment de 6 400 m2, l’ensemble des structures accueillera jusqu’à 350 stagiaires par jour, pour des formations allant du CAP au diplôme d’ingénieur. Après des années de réflexions et de montage financier, le projet entre dans une phase opérationnelle. "L’établissement public foncier du Grand Est a achevé la dépollution des sols et du bâtiment, et s’apprête à lancer la réhabilitation du clos et du couvert de l’ensemble du bâtiment", souligne Claude George. Une opération à 4 millions qui doit aboutir fin 2025 voire début 2026, pour respecter les délais et pouvoir aménager l’intérieur du bâtiment : une nouvelle opération à 8,2 millions d’euros, dont 2,4 millions d’euros apportés par l’État.
Présents au tour de table, la Région et le Département des Vosges apporteront respectivement 1,1 million d’euros et 900 000 euros. Si la Communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges s’est engagée à hauteur de 3,8 millions d’euros, Claude George le précise : "Le projet sera équilibré financièrement pour la collectivité. Nous ne gérons pas le site. Nous sommes propriétaires et nous sous-traitons par un bail commercial".
De la cybersécurité au pilotage des drones
D’après les données rassemblées par Cybersecurity Workforce, il manque 4 millions de spécialistes de la cybersécurité dans le monde et 350 000 en Europe. En France, le commandement de la cyberdéfense veut recruter chaque année 1 000 cybercombattants supplémentaires d’ici 2030. Le besoin existe, et c’est le Cnam, le Conservatoire national des arts et métiers, qui a été retenu pour y répondre en déployant des formations au sein du nouveau campus vosgien. Damien Grandjean, gérant de la société Actiss Formation, basée à Bruyères dans les Vosges et spécialisée dans la formation aux métiers de la sécurité, a déjà été retenu par la collectivité pour assurer un service de conciergerie sur le site. Ensuite, sa société, à l’étroit dans ses locaux actuels, prévoit de déménager sur le site d’Anould. "Nous formons une centaine d’agents de sécurité par an en moyenne", détaille Damien Grandjean. Ce nouveau centre de formation, très vaste, permettra notamment au dirigeant d’ouvrir une formation à l’armement : "Avoir des lieux qui respectent les normes et qui tiennent la route pour faire des formations au tir, c’est compliqué et là c’était l’opportunité", décrit Damien Grandjean. Autre développement au sein du campus, l’installation d’une antenne de la société nancéienne CFAD, opérant dans la formation au pilotage de drones....
Source : Journal des entreprises - 30 04 2025







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