GLC : À Bulligny, 74 personnes retrouvent un emploi grâce à une initiative unique
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Dans un petit village des côtes de Toul, une entreprise solidaire œuvre à la réinsertion des chômeurs de longue durée. Plus qu’un emploi, elle offre à ses 74 salariés une lueur d’espoir et une promesse d’avenir.
C’est une belle histoire. Une histoire de solidarité en pleine ruralité. D’optimisme et de confiance retrouvés après des années d’isolement. Depuis 2017, dans le petit village de Bulligny, à côté de Toul, s’est implantée une entreprise pas tout à fait comme les autres. Ici, l’emploi est créé à partir des compétences de la personne, et non l’inverse. Leur travail est défini selon les besoins du territoire, à condition que l’activité ne soit pas concurrentielle avec celles déjà existantes.
Dans cette entreprise à but d’emploi (EBE) nommée La Fabrique, 74 chômeurs de longue durée sont en CDI dans le cadre de l’expérimentation Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée, portée par la communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud toulois. Ils ont en moyenne 45 ans et ont cumulé quatre ans de chômage avant de se réinsérer ici. 80 % d’entre eux travaillent désormais à temps plein, de leur propre chef. Ils font du maraîchage, réalisent des travaux forestiers, des rénovations multiples auprès de collectivités et de particuliers, se piquent de la tapisserie d’ameublement, donnent une seconde vie à des meubles anciens vendus dans leur petite boutique située à Allain, La Recyclerie.
Trois salariés transforment également la laine locale en literie écologique à De Laine en Rêves, la seconde EBE du territoire. « Tous ces gens que l’on va chercher sont complètement les oubliés de la société. Notre objectif est de leur permettre de se réinsérer dans la vie sociétale, de retrouver des marques, de réapprendre plein de choses », souligne Alain Gris, le maire de Bulligny et président du conseil d’administration de la structure.
Un financement astucieux
Ici, l’idée est de réaffecter les coûts du chômage au financement de véritables emplois. « Plutôt que de financer le revenu de solidarité active (RSA) et des allocations chômage, on prend cette somme-là pour que les personnes puissent recevoir non pas une aide, mais un salaire », indique Aurélie Mathelin, la directrice de La Fabrique.
Mais pour ces personnes éloignées de l’emploi, avec parfois des problèmes de santé et de handicap – environ 25 % d’entre eux ont la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) –, ce job représente bien plus qu’un gagne-pain. « Il s’agit de dignité par le travail, pose Philippe Parmentier, président du comité local pour l’emploi et de la communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud toulois. Il y a toute une dynamique, tous ces apports invisibles dans un tableau Excel, mais bien visibles pour la société. Cela redonne le goût de s’investir dans l’avenir, dans son village et dans sa communauté. »...
Source : La semaine - 15 12 2025







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